31VIII2015
Sciences naturelles et sociales
Plaidoyer pour la publication scientifique francophone
Le physicien
Pierre Demers invite les chercheurs quŽbŽcois ˆ faire plus dÕefforts pour leur
langue
31 aožt 2015 |Laura Pelletier | ƒducation
Photo:
Jacques Nadeau Le Devoir Le physicien Pierre Demers
Le
physicien centenaire Pierre Demers, qui sÕest battu toute sa carrire pour la
survie de la science en franais, dŽnonce un Ç dŽfaut dÕintŽrt È
pour cette lutte chez les universitaires du QuŽbec. Si les vulgarisateurs
rŽussissent ˆ remettre le franais en avant, les chercheurs en sciences
naturelles et sociales semblent emprisonnŽs dans les normes de publication
scientifique anglophone de leur milieu.
En 2014,
seulement 0,5 % des publications scientifiques des chercheurs quŽbŽcois
dans des revues internationales ont ŽtŽ faites en franais dans le domaine des
sciences naturelles et mŽdicales et 9,4 % en sciences humaines et
sociales, rapporte Vincent Larivire, chercheur ˆ la Chaire de recherche du
Canada sur les transformations de la communication savante.
Cela
reprŽsente un recul de 14,3 points de pourcentage depuis 1980 en sciences
naturelles et mŽdicales et de 25,6 points de pourcentage en sciences humaines
et sociales. Ce sont plut™t les revues locales qui permettent la survie de la
langue de Molire.
Ç En
science, la langue franaise [subsiste] par la vulgarisation, et de faon admirable.
Il y a les manuels, les livres de base, qui sont Žgalement fort bons,
reconna”t M. Demers. Mais il y a un dŽfaut dÕintŽrt È chez les
chercheurs qui entra”ne un manque de publications scientifiques rŽcentes dans
la langue de Molire, dŽnonce-t-il.
Ç Plus
on va vers les Žtudes avancŽes, ˆ la fine pointe de la recherche, plus les
lectures sont ˆ un grand pourcentage en anglais È, renchŽrit Louise Dandurand,
prŽsidente de lÕAssociation francophone pour le savoir (ACFAS).
Jean-Franois
Daoust, candidat au doctorat en science politique et chercheur ˆ la Chaire de
recherche en Žtudes Žlectorales de lÕUniversitŽ de MontrŽal, a observŽ cette
situation en entrant aux cycles supŽrieurs.
Les
lectures donnŽes dans ses cours de ma”trise en science politique ˆ lÕUniversitŽ
de MontrŽal Žtaient Ç ˆ 90 % en anglais È, alors quÕau
baccalaurŽat, elles Žtaient presque toutes francophones, affirme-t-il.
Le
physicien qui a contribuŽ ˆ lÕinvention de la bombe atomique voit se crŽer un
cercle vicieux. Ç Les ressources de raisonnement [en] langue
franaise qui sont disponibles ne sont pas utilisŽes lorsquÕon formule et quÕon
pense les problmes scientifiques dans une autre langue. È Pierre
Demers craint que cette sous-utilisation dŽcourage la publication francophone.
PoussŽs
vers lÕanglais
Mme sÕils
reconnaissent lÕimportance de protŽger leur langue, les jeunes chercheurs se
sentent obligŽs de publier dans la langue de Shakespeare.
Ç La
science parle anglais, lance Jean-Franois Daoust. On est poussŽs ˆ Žcrire [nos
articles scientifiques] presque exclusivement dans cette langue. Ce nÕest
mme pas de lÕordre du 50 % franais et 50 % anglais. On nÕa pas le
choix. Si on veut avoir un travail plus tard, il faut sÕouvrir aux universitŽs
du reste du Canada et du monde. È
Ç CÕest publish or die, dans des revues
grandement reconnues, presque toutes anglophones È, indique Maxime
Pelletier, lui aussi Žtudiant au doctorat en science politique ˆ lÕUniversitŽ
de MontrŽal.
La
situation est la mme en biochimie, reconna”t Borhane Annabi, directeur de la
Chaire de recherche en prŽvention et traitement du Cancer de lÕUniversitŽ du
QuŽbec ˆ MontrŽal (UQAM). Ç ‚a permet de rendre nos recherches
accessibles mondialement. È
Comme
M. Demers, le directeur observe toutefois une amŽlioration dans
lÕaccessibilitŽ aux livres de base de biochimie en franais.
Conscientes
de la rŽalitŽ des chercheurs, les universitŽs ont prŽfŽrŽ adopter des
politiques linguistiques souples. LÕUQAM Ç incite fortement È
ses chercheurs, lorsquÕils Ç communiquent leur expertise sur la scne
publique È, oralement ou par Žcrit, ˆ diffuser leurs rŽsultats
prioritairement en franais ou, du moins, ˆ Ç accompagner leur texte
dÕun rŽsumŽ substantiel en franais È.
Ë
lÕUniversitŽ de MontrŽal, la politique linguistique leur demande de livrer
leurs communications scientifiques Ç dans la langue dans laquelle il
est naturel de le faire compte tenu de leur discipline, de leurs rŽseaux
scientifiques, lectorats et auditoires È. Quant aux lectures donnŽes
dans les cours, le matŽriel pŽdagogique doit tre prŽsentŽ en franais Ç dans
la mesure du possible È.
Mme Dandurand
estime que ces compromis sont inŽvitables. Ç On ne peut pas demander
aux universitŽs — qui croulent dŽjˆ sous le fardeau des dŽpenses —
ni aux Žtudiants de traduire les articles. È
Lorsque
lÕobjet dÕŽtude du chercheur est local, la pression de publier en anglais est
beaucoup moins grande, affirme nŽanmoins FrŽdŽric Parent, professeur de
sociologue ˆ lÕUQAM, qui Žtudie le QuŽbec.
La pression
est alors Ç construite È, suggre-t-il. Ç Ces normes
Òde prestigeÓ peuvent tre remises en question. On publie en anglais pour avoir
de la reconnaissance dans notre domaine, mais lÕobjectif [quand lÕenjeu est
local], cÕest surtout dÕtre lu ici. Il faut se poser la question :
pourquoi faisons-nous de la recherche ? È
VitalitŽ
La survie
de la science en franais passe plut™t par la crŽation Ç de plus en
plus de liens avec les autres pays francophones pour maintenir cet espace de
construction et de discussion È francophone, croit la prŽsidente de
lÕACFAS.
Les universitŽs
de langue franaise abondent dans ce sens et tentent dÕaccueillir un maximum
dÕŽvŽnements internationaux francophones.
Pour le
physicien Pierre Demers, ce nÕest pas suffisant.
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rŽactions - 15 commentaires
Pierre Demers -
AbonnŽ
31 aožt 2015 14 h 01
Ë propos de
lÕarticle de Laura Pelletier. Au QuŽbec, la science se dit en franais
uniquement.
Au QuŽbec, la
science se dit en franais uniquement. Je vois 6 points.
1. On ne ma”trise vraiment, avec toutes les subtilitŽs du raisonnement, que sa
langue maternelle, et, pour consigner de faon atisfaisante une dŽcouverte, il
faut s'exprimer le mieux possible.
2. Servir nos concitoyens du QuŽbec d'abord, ils nous fournissent le pain
quotidien.
3. Rehausser la rŽputation du franais en face de l'anglais omniprŽsent au
Canada.
4. Que ce soit une obligation lŽgale permettant aux individus de rŽpondre aux
critiques possibles. C'est le cas des commerants affichant en franais s'ils
sont critiquŽs: "Que voulez-vous, c'est la loi."
5. C'est une chance d'agir pour les libŽraux, car les Anglos savent qu'ils ne
peuvent espŽrer de meilleurs amitiŽs au pouvoir ˆ QuŽbec.
6. Le PNRI*, signŽ Pauline Marois, qui attend de devenir loi, le dit
abondamment: au QuŽbec, la science, la dŽcouverte, l'innovation, a se fait, a
se dit en franais.
*Programme National de Recherche et d'Innovation.
Pierre Demers 1914 physicien 31VIII2015
Denis Paquette -
AbonnŽ
31 aožt 2015 12 h 37
Est ce que le
monde pourrait se passer d'un leadership et de facto d'une langue dominante
Il est Žvident,
que la domination du monde est amŽricaine, qu'elle passe par la langue
anglaise, les pays le savent et ne peuvent s'y soustraire, enfin dans les
secteurs nŽvralgiques, comme l'Žconomie, les affaires, le cinŽma, l'avionnerie,
la politique,ce sont des choses acquises, les exceptions sont les arts, la
littŽrature, la musique, la mŽdecine et quelques autre domaines partagŽs, les
americains depuis trois cent ans ont incarnŽs la terre promise et c'a donner
ses fruits, je ne crois pas qu'un autre pays pourrait acctuellement y arriver,
que ce soit la Chine, la Russie, la France, l'Allemagne ou l'Angleterre, la
question que l'on pourrait se poser, le monde pourrait-il se passer d'un
leadership, voila ma rŽponse en ce qui concerne la langue
Bernard Courteau -
AbonnŽ
31 aožt 2015 10 h 49
RŽsumŽs substantiels
en franais
Merci au
Professeur Demers de sa passion pour notre langue. Certains disent que
l'anglais est le latin moderne, tout comme l'Žtait le franais au 18e sicle.
Le Chinois aura peut-tre ce statut dans un avenir plus ou moins rapprochŽ ! Il
s'agit d'un phŽnomne sociologique dans la communautŽ scientifique mondiale.
L'important est de garder dans les langues nationales le lexique scientifique
et une faon de penser la science ˆ l'exemple de GalilŽe comme le rapelle
Gilbert Turp. Pour cela, une idŽe serait que les chercheurs QuŽbŽcois publient
chaque annŽe des rŽsumŽs substantiels en franais de tous leurs articles. Cela
pourrait constituer l'Annuaire QuŽbŽcois de la recherche.
Yves C™tŽ - AbonnŽ
31 aožt 2015 12 h 57
Monsieur Courteau,
j'abonde dans votre sens.
Claude GŽlinas -
AbonnŽ
31 aožt 2015 10 h 46
La France, un
modle et un phare !
Dans le domaine de
la publication la France si prompte ˆ s'Žcraser face ˆ la langue anglaise a baissŽ
les bras. Et que dire de Madame Jean qui aurait dans ce dossier un beau dŽfi ˆ
relever sans oublier la Ministre de la culture du QuŽbec qui devrait prendre
l'initiative de ce dossier. Et, les associations de recherche souvent frileuses
ˆ dŽnoncer la situation. Chapeau au pysicien Pierre Demer pour sa fiertŽ et sa
promotion de langue franaise !
Patrice Hildgen -
AbonnŽ
31 aožt 2015 09 h 39
La prŽcision de la
langue
L'impŽrialisme de
l'anglais amŽricain est du ˆ une dŽmission des scientifiques du ˆ la pression
pour la publication et la notoriŽtŽ. Les Chinois, certains pays arabes, les
Russes etc, ont des journaux dans leurs propres langues. Il y a une lutte ˆ
faire car seule notre langue maternelle nous permet d'exprimer correctement
notre pensŽe. Par ailleurs, il s'avre que, par exemple, le Franais ou
l'Allemand sont des langues plus prŽcises pour la description scientifique.
L'internet via des sites d'Žchanges scientifiques permettrait et des journaux
web seraient peut-tre une solution mais cela prend une volontŽ.
Antoine Caron -
AbonnŽ
31 aožt 2015 09 h 01
Que de gŽrants
d'estrades...
Les commentaires
publiŽs ici sont Žvidemment Žcrits par des gŽrants d'estrades qui n'oeuvrent
pas dans le domaine scientifique. Je fais de la recherche depuis 20 ans
maintenant et suis un ardent dŽfenseur du franais. Mais il y a des limites ˆ
jouer les Dom Quichotte... La publication en anglais est essentielle pour de
nombreuses raisons, mais la plus importante demeure l'avancement de la science
pour l'humanitŽ, point.
Si toutes les communautŽs scientifiques du monde devaient traduire tous les
travaux, ce serait une perte de temps, d'Žnergie et d'argent. Tous nos efforts
doivent tre investis dans la recherche elle-mme, car avec toutes les coupures
rŽalisŽes ne serait-ce qu'au QuŽbec, elle en a dŽjˆ grandement besoin.
Un point majeur amenŽ dans l'article est l'idŽe de collaborations
internationales sous le chapeau de groupes francophones. J'ai particiŽ ˆ de
nombreux colloques, confŽrences et autres symposiums qui se dŽroulent en
franais, et o les idŽes sont dŽbattues dans la langue de Molire afin de
maintenir cette faon de penser la science propre ˆ la francophonie. Mais aller
plus loin dans le repli identitaire et vouloir revenir ˆ une science en vases
clos serait une rŽgression inutile, et, surtout, vouŽe ˆ l'Žchec vu l'Žvolution
du monde scientifique.
Le seul point qui n'a pas ŽtŽ ŽvoquŽ ici (et que j'avais soulignŽ ˆ deux
reprises dans les pages du Devoir par le passŽ) est que nous faisons face ˆ la
venue d'Žtudiants et chercheurs Žtrangers qui ne parlent pas franais.
ConsŽquemment, certains cours sont parfois uniquement donnŽs en anglais, et,
dans certains labos o un seul Žtudiant ne parle pas franais, certains
quŽbŽcois leur parlent uniquement en anglais afin de les accomoder... alors
qu'ils dŽsireraient souvent plut™t apprendre le franais. Il y a lˆ un autre
phŽnomne : l'envie de plusieurs de montrer (ˆ tort) qu'ils sont ouverts sur le
monde, et qu'ils parlent si bien l'anglais. La dŽrive est lˆ, et pas ailleurs.
Bernard Terreault
- AbonnŽ
31 aožt 2015 08 h 48
Pas nouveau, ni
facile
Il est Žvident
que, malgrŽ toute sa bonne volontŽ, un scientifique ne peut pas conna”tre deux
douzaines de langues. Il y a une centaine d'annŽes, on pouvait se contenter du
franais, de l'anglais et de l'allemand, et la plupart des "savants"
pouvaient au moins les lire sinon les Žcrire et tenir une conversation simple.
Quant aux documents en italien ou nŽerlandais, ils se dŽchiffraient aussi vu
leur ressemblance au franais ou ˆ l'allemand respectivement. Depuis 1945 il a
fallu rajouter le russe, puis le japonais et maintenant le chinois. Une chance
(malheureusement diront d'autres) qu'Indiens et latino-amŽricains n'ont pas
sŽrieusement essayŽ de publier leurs travaux dans leurs diverses langues. M.
Demers que j'ai eu comme professeur et que je respecte, sait trs bien qu'en
Occident, du Moyen-åge jusqu'au dix-septime sicle, la science ne se publiait
ni en italien, ni en franais, ni en anglais, ni en allemand, mais en latin,
que tous Žtudiaient ˆ l'Žcole. Bien sžr, ces EuropŽens n'ont connu que des
sicles plus tard les avancŽes que les Chinois, Indiens, Arabes avaient faites
de leurs c™tŽs en (al)chimie, astronomie ou mathŽmatiques. Puis, aux
dix-huitimes et dix-neuvimes sicles, il y a eu cet ‰ge bŽni pour les
Franais, o leur langue a servi de langue passe-partout, de langue seconde ˆ
tous les gens instruits d'Occident. Aujourd'hui, importance dŽmographique,
Žconomique, politique et intellectuelle oblige, cette langue est l'anglais, que
nous aimions cela ou non. Encore bien plus difficile et humiliant pour les
Chinois qui sont un milliard trois cent millions contre environ soixante quinze
millions de francophones et peut-tre cent millions d'Africains et MaghrŽbins
pour qui le franais la langue seconde. Dur aussi pour les centaines de millions
d'hispanophones ou de russophones. Pour un sicle encore, l'anglais sera
probablement la langue passe-partout. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons
pas enseigner la science en franais ou en discuter dans nos mŽ
Yves C™tŽ - AbonnŽ
31 aožt 2015 12 h 49
Le problme n'est
pas de publier en anglais pour tre compris.
Le problme, c'est que de plus en plus de scientifiques dans le monde estiment
que cela est suffisant...
Ce qui par son aspect rŽducteur, selon moi, n'est vraiment pas le cas.
Gilbert Turp -
AbonnŽ
31 aožt 2015 08 h 24
L'exemple de
GalilŽe
Ë la Renaissance,
la science parlait latin, mais GalilŽe voulait que son peuple le comprenne et
qu'il ouvre son esprit ˆ la connaissance nouvelle.
C'est pourquoi il a Žcrit certains de ses plus fameux traitŽs en italien.
Jean Richard -
AbonnŽ
31 aožt 2015 08 h 17
La langue de
Shakespeare ?
La science
parle-t-elle la langue de Shakespeare ? Probablement pas ! Shakespeare n'Žtait
pas un scientifique mais un Žcrivain, pote et dramaturge.
Non, la science ne parle pas la langue de Shakespeare, mais celle de l'argent,
celle du dollar amŽricain, celle de la domination Žconomique et parfois
politique, celle du commerce surtout, et ce dernier point est important. En
parlant la langue du commerce, la science trahit son manque d'indŽpendance.
Ce qu'il y a derrire le pseudo-impŽratif de l'anglais amŽricain, c'est encore
plus que le manque d'indŽpendance, c'est la perte de diversitŽ et la perte de
crŽativitŽ. C'est le danger de s'orienter vers la pensŽe unique – qui
serait en quelque sorte le cancer de la connaissance scientifique. Avec la
pensŽe unique, la science se transforme en croyance et il se pourrait que nous
en soyons dŽjˆ lˆ.
La plante compte plus de 7 milliards d'humains. De ce nombre, ˆ peine 5 %
s'expriment en anglais. Comment peut-on prŽtendre ˆ l'universalitŽ de la
science anglophone quand la langue dans laquelle elle s'exprime n'est pas celle
des sociŽtŽs qui l'entourent ?
Claude Morissette
- AbonnŽ
31 aožt 2015 07 h 03
Bravo et merci de
votre militantisme Mr Demers
Pourquoi pas
utiliser les nouveaux mŽdias pour crŽer une source d'articles en franais!
Et bien sžr, nos scientifiques, que nous finanons, devraient, obligatoirement,
au moins y publier une version franaise de leurs articles.
Nicole D. SŽvigny
- AbonnŽe
31 aožt 2015 04 h 05
Dans la mesure du
possible...sic
C'est ainsi que
l'on considre la langue franaise dans les "hautes sphres" de nos
fonctionnaires et de nos intellectuels quŽbŽcois...trop souvent obnibulŽs par
les
"applaudissements"$$ et la "renommŽe" $$ de la
mondialisation "m'as-tu vu" !
Heureusement que de temps ˆ autres, un ŽpiphŽnomne tel, Pierre Demers, a le
courage de rappeler ˆ l'ordre tous ceux qui, par leur ˆ-plat-ventrisme culturel
devant la langue anglaise (amŽricaine), nous spolient lentement et sžrement de
la raison numŽro un de notre survivance en tant que peuple/nation, la langue
franaise.
La fiertŽ....connais pas, semblent-ils dire...aprs moi le dŽluge.
Et le bon peuple n'a de cesse de copier, imiter, voire se vautrer dans le
mimitisme
de notre "Žlite" sans racine. L'exemple vient de haut...
Yves C™tŽ - AbonnŽ
31 aožt 2015 07 h 47
Votre deuxime
phrase, Madame, m'assome d'Žmotions par sa justesse.
Chapeau.
Yves C™tŽ - AbonnŽ
31 aožt 2015 03 h 23
Remerciement et
idŽe fausse...
Merci Monsieur
Demers.
IdŽe commune aussi fausse qu'ˆ la mode : La science parle anglais.
Non, la science, elle parle une langue universelle qui, comme en mathŽmatique,
s'appelle la rigueur intellectuelle obligŽe. Langue qui peut tre conjuguŽe en
franais aussi bien qu'en anglais ou chinois pour peu qu'on ne cde pas aux
pressions de l'argent-ma”tre...
La preuve en est que les erreurs de la science viennent toutes d'un manque de
rigueur et/ou d'un excs de prŽtention humaine.
Ce que l'un de nos plus grand scientifique de l'histoire du QuŽbec, ˆ l'Žgal
selon moi de Pierre Dansereau, n'a lui-mme jamais oubliŽ.
Chose qui devrait, je crois, tous nous rendre des plus fiers en matire
d'identitŽ collective.
Merci de m'avoir lu.