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Professeur honoraire

Commentaire

Pour une Académie Québécoise des Sciences
Mon collègue Guy Rocher a raison. Il nous faut une académie des sciences qui soit québécoise. Tant qu'existeront dans les autres pays des Académies nationales de sciences dignes de notre respect, qu'il s'agisse de l'Académie des sciences de France ou de la Royal Society en Angleterre, ce sera une carence pour le Québec de ne pas avoir la sienne. Le Canada en a une de par l'autorité de la Couronne britannique, instrument de l'autorité du reste du Canada sur le Québec. L'Académie des Sciences Academy of sciences de la Société Royale du Canada Royal Soictety of Canada prétend parler bilingue et n'a pas de section de langue française.
Je diffère cependant d'avec Guy Rocher sur un point. Ce serait ridicule de la part du Québec d'investir de son chef dans une autre entreprise soumise au bilinguisme, source invariable d'infériorisation en terre d'Amérique.
L'ACFAS, que j'admire, d'accord avec Yves Gingras, a modifié sa mission originale en se déclarant francophone plutôt que canadienne-française comme le voulaient ses fondateurs Marie-Victorin. Léo Parizeau et les autres. Il y a 75 ans, Canadien-français était l'équivalent de Québécois en 2001. Elle ne joue pas le röle qu'on attend de notre future Académie Québécoise des Sciences, d'affirmer que notre science doit être vouée au progrès et à la gloire du Québec.
Nos grandes et riches universités reçoivent des fortunes du Québec mais affirment plutôt leur attachement aux valeurs mondialistes.
Pierre Demers, Professeur honoraire de l'Université de Montréal
21 décembre 2001, Saint-Laurent
1200, rue Latour, Saint-Laurent H4L 4S4 514 7472308
pierre.demers@lisulf.quebec Lettre au Devoir

 
 
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