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LISULF
Science et Francophonie
septembre 2002 No 79
"L'actualité c'est nous"
Académies des sciences
en crise
Suite ter. Universités. Commission Séguin. CRÉPUQ.
Science et Francophonie paraît quatre fois par année sous la responsabilité de la LISULF,
Ligue internationale des scientifiques pour lusage de la langue française.
Éditions PUM 2002
1200, rue Latour, Saint-Laurent (Québec ) H4L 4S4
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Dépôt légal BNQ, BNC; France, Belgique. 3e trimestre 2002 INSN.0825.9879
Bureau du Conseil : Venant Cauchy, Pierre Charlebois, Gabrielle Cloutier, Louis de Kinder, secrétaire-trésorier, Pierre Demers, président, Alice Derome, Pierre Lefebvre, Christian Pilote, René-Marcel Sauvé. Paul Rémillard, trésorier sortant
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Ce numéro, daté de septembre 2002, paraît en juillet 2002.
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Science et Francophonie No 79
Table des matières
Bureau du Conseil
......................................................................1Merci aux auteurs
Cotisation 2002 (v. un bulletin annexé)
....................................2Assemblée générale et réception
............................................2Suite des réflexions : Académies, empiètements fédéraux, déséquilibre fiscal, universités et les fins de la LISULF
............................................................................................3M émoire de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec à la Commission sur le déséquilibre fiscal, 21 septembre 2001 (Commission Séguin)
...........................................................................................5-------------------------------------------------------------------------------
Merci aux auteurs
Merci aux auteurs qui ont rendu leur documentation disponible sur internet.
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Cotisation 2002
Merci de bien vouloir verser votre cotisation LISULF 2002 : 25$ CDN payable au pair à Montréal ou 25 Euros payable au pair à Paris. Étudiant 10 $ CDN ou 10 Euros
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Assemblée générale et réception
Le 3 août 2002.
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Suite des réflexions :
Académies, empiètements fédéraux, déséquilibre fiscal, Universités
et les fins de la LISULF
Pierre Demers
Autres pays autres moeurs. et cela est vrai même en notre monde mondialisé.
De la sorte, les raisons de l'attachement excessif à l'usage de la langue anglaise en sciences ne sont pas tout-à-fait les mêmes en France qu'au Québec. Certaines raisons se retrouvent des deux côtés de l'Atlantique, soit la conviction que, pour être lu et par suite promu, il faut écrire en anglais. Mais sur la rive occidentale de l'Atlantique, soit au Québec, s'ajoute un asservissement politique général à la langue anglaise propre à tout le Canada. La pensée politique des dirigeants à Ottawa est conçue en anglais et traduite vers le français par nécessité. Elle est constamment orientée vers une centralisation des pouvoirs faisant bon marché de la constitution. Il ne faut pas espérer que ces dirigeants fassent la promotion du pouvoir politique du Québec et de la primauté de la langue française, que ce soit en sciences ou autrement.
C'est pourquoi tout financement de la recherche et de l'enseignement supérieur organisé par ce pouvoir est nocif pour les fins de la LISULF. On peut évoquer deux principes de sens commun à la Jean de Lafontaine. "L'argent" - celui d'Ottawa par exemple, "achète tout, même les consciences". Quand on est affamé, (et surtout quand on est repu) : "On ne mord pas la main qui vous nourrit".
Aussi faut-il reconnaître un courage certain dans les deux mémoires qui furent présentés à la Commission Séguin sur le déséquilibre fiscal, l'un par la conférence des recteurs et principaux d'unversités et l'autre par la fédération des professeurs d'université. Rappelons que cette commission a été créée par le gouvernement du Québec et présidée par un ancien ministre libéral alors que le parti au pouvoir était le Parti Québécois.
Le courage est un peu moins évident - enfin, c'est au lecteur d'en juger, dans le mémoire de la CREPUQ, Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec. Que voulez-vous, lorsque le pain quotidien dépend du bon vouloir des pouvoirs publics, que ceux-ci soient d'Ottawa ou de Québec, le sens de la survie suggère la prudence!
Il faut se rendre compte que les autorités universitaires du Québec sont dans une perpétuelle quête de fonds, et cela s'applique aux personnes qui exercent cette autorité, d'autant plus énergiquement qu'elles sont plus haut placées. Autrefois, il y a 50 ou 60 ans, on donnait généreusement à la religion, par besoin de sauver son âme. De nos jours, on ne conteste pas l'à-propos de doter généreusement les universités. Les universités ont réussi, à ce sujet, à éduquer l'opinion publique depuis cette époque reculée, à créer un sentiment de ferveur à leur bénéfice, à provoquer à cet égard les besoins des populations.
À ce point qu'on n'imagine pas, ou guère, la possibilité de recherches en science pure en dehors du cadre universitaire.
Au lecteur donc d'apprécier la part de courage et la part de réserve que les recteurs et les principaux d'un côté, que les professeurs d'un autre côté, ont manifestées dans ces mémoires. Et d'imaginer ce qu'ils auraient écrit s'ils n'avaient écouté que leur conscience.
Les rapports des recteurs et des professeurs devant la Commission Séguin ne touchent que les universités mais ils donnent une indication de ce que les mêmes groupes trouveraient à dire sur le sujet des académies. En effet, académies et universités représentent un même bassin de population, celui de gens d'étude, de recherche, d'écriture, d'enseignement. Les académies et les universités relèvent des mêmes principes concernant les pouvoirs exclusifs du Québec et la promotion de la langue française.
Nous présentons donc ci-dessous en version intégrale et sans annotation de notre part, le mémoire à la Commission Séguin de la CREPUQ. La CREPUQ s'exprime au nom de tou ses membres y compris ceux de langue anglaise. Le rapport aurait-il été le même en l'absence de ces derniers?
Le mémoire de la FQPPPU Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université à la commission Séguin suivra.
Référence : la CREPUQ et son mémoire.
http://www.desequilibrefiscal.gouv.qc.ca/fr/memoire/pdf/M18.pdf http://www.crepuq.qc.ca/
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M É M O I R E
de la Conférence des recteurs et des principaux
des universités du Québec
à la Commission sur le déséquilibre fiscal
21 septembre 2001
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission,
La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, qui regroupe l'ensemble des établissements universitaires québécois, vous remercie de l'occasion que vous lui offrez de faire connaître ses vues dans le cadre de l'importante consultation que vous menez pour l'avenir de notre société.
Dentrée de jeu, les chefs détablissement tiennent à souligner quils interviennent auprès de la Commission en tant que gestionnaires de fonds publics confiés par lÉtat et de fonds versés directement par les étudiants, des citoyens et des entreprises, et en tant que responsables détablissement ayant pour mission le développement des connaissances et la formation dune main-doeuvre professionnelle, culturelle et scientifique au sein de la société québécoise, et non en tant que spécialistes de la fiscalité. Cependant, ils ne doutent pas que dans la réalisation de son mandat, la Commission pourra compter sur lapport duniversitaires compétents en ces matières, comme en témoigne dailleurs éloquemment sa composition même.
Pour cette raison, loption a été prise en faveur dun mémoire bref, axé sur les préoccupations des chefs détablissement à légard de lévolution des finances publiques et de ses conséquences sur les universités québécoises et, partant, sur lavenir du Québec lui-même.
Que lon nous permette en effet de rappeler que, si luniversité québécoise a été lune des principales causes de lavènement du Québec moderne, son rôle sera encore plus déterminant dans lavenir, au sein dune économie de plus en plus globalisée dont la croissance est plus que jamais tributaire de lévolution des connaissances et de linnovation.
1. Les finances publiques et le financement des universités québécoises
Les documents produits par la Commission permettent dapprécier limportance des transferts fédéraux dans les finances publiques québécoises au titre de lenseignement postsecondaire et de la santé depuis la mise en place des 3 programmes à frais partagés en 1957, puis du Financement des programmes établis (FPE) en 1977 et, enfin, du Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS) en 1996. Il est même permis de penser que ces accords ont été un élément important du développement fulgurant qua connu luniversité québécoise au cours des quelque quarante dernières années. Encore faut-il cependant faire des distinctions, comme le fait dailleurs la Commission, entre la période précédant linstauration du FPE et celle qui la suivie.
Il est certain que la période de croissance économique à peu près continue qui a prévalu au cours des années 60 et 70, associée au principe dun partage à parts égales des dépenses couvertes par ces programmes, dont le niveau, il faut le rappeler, était déterminé par les gouvernements provinciaux, ont contribué à lessor spectaculaire qua connu luniversité au Québec et au Canada pendant cette période.
Même si la contribution fédérale est demeurée importante après linstauration du FPE, il reste, comme le démontre dailleurs la Commission, que les choses nont plus été tout à fait les mêmes par la suite. Avec lavènement du transfert en bloc, elles nont plus été tout à fait aussi limpides non plus. Il devenait en effet plus difficile de distinguer la part relative de lenseignement postsecondaire par rapport à celle de la santé. Cela a dailleurs donné lieu à certaines controverses fédérale-provinciales, le gouvernement fédéral accusant certaines provinces de ne pas allouer les transferts aux fins auxquelles ils étaient destinés. Soit dit en passant, le Québec était alors réputé détenir la meilleure performance pour ce qui était daffecter les transferts aux fins auxquelles ils devaient servir, et ce même si ces transferts étaient inconditionnels.
Mais ce qui est certain, et les travaux de la Commission le démontrent clairement, rejoignant en cela la thèse des premiers ministres provinciaux, cest que les transferts fédéraux en espèces ont évolué de façon telle quils ont représenté une fraction sans cesse décroissante des revenus des provinces. Il y a sans doute dautres causes aux difficultés quont connues les finances publiques du Québec au cours des année 90 et, notamment, limpact de la sévère récession qui a marqué la première moitié de la décennie. Il est cependant indéniable que la diminution des transferts fédéraux a contribué de façon importante à la détérioration de létat des finances publiques au Québec, comme dailleurs dans les autres provinces.
Dans le cadre de la dernière campagne électorale fédérale, lAssociation des universités et collèges du Canada (AUCC) a énoncé la position suivante, à laquelle souscrivaient les universités québécoises : " dans le cadre de sa lutte contre le déficit à la mi-1990, le gouvernement fédéral a effectué dimportantes réductions dans le transfert en espèces du TCSPS et ce sont elles qui ont contribué aux problèmes de financement qui confrontent les universités ". Elle incitait alors le gouvernement fédéral à hausser ses transferts au titre du TCSPS en rappelant que ces transferts portent non seulement sur la santé, mais aussi sur lenseignement postsecondaire.
Au milieu des années 90, la situation des finances publiques du Québec était telle quelle a amené le gouvernement à prendre des mesures drastiques afin de résorber son déficit. Il était alors normal que les universités, comme les autres acteurs émargeant au budget de lÉtat, participent à cet effort de redressement des finances publiques québécoises. Mais dans le contexte de vive concurrence dans lequel elles évoluent, cet effort a laissé des traces dautant plus profondes que, contrairement à leurs consoeurs des autres provinces, elles nont pu compter sur une hausse des droits de scolarité pour compenser le retrait du financement gouvernemental.
2. Les conséquences de la crise des finances publiques pour les universités
Nous ne voulons pas, dans le cadre du présent mémoire, insister trop lourdement sur les conséquences des compressions budgétaires que les universités québécoises ont absorbées au cours de la deuxième moitié des années 90, cette question ayant été largement débattue. Quil suffise de rappeler que ces compressions ont atteint quelque 500 M $, soit environ 25% de leur budget, et entraîné la disparition de 1,000 postes de professeurs, des réductions proportionnellement aussi importantes pour les autres catégories de personnel, sans parler des impacts sur les collections des bibliothèques, sur léquipement informatique et de laboratoires, etc.
Ces impacts ont été très lourdement ressentis au moment où ils sont intervenus, mais on croyait alors que lorsque des fonds seraient réinjectés, la situation pourrait rapidement se rétablir. Ce que lon navait pas prévu, en tout cas pas avec autant dacuité quon aurait dû, cest que la situation du marché de la main-doeuvre hautement qualifiée allait devenir aussi fortement concurrentielle, non seulement sur la scène québécoise, mais également sur la scène canadienne et internationale. Ilsensuit que ces compressions risquent de se répercuter sur une beaucoup plus longue période si rien nest fait au-delà des mesures de réinvestissement déjà annoncées.
Pour mieux illustrer notre propos, on nous permettra de présenter, de façon très schématique, quelques-uns des principaux éléments du contexte dans lequel évoluent les universités présentement :
- tout dabord, on vient de lévoquer, le climat de vive concurrence, tant à léchelon national quinternational, dans lequel évoluent les universités, et ce tant pour ce qui est du recrutement et de la rétention des professeurs/chercheurs, que du recrutement des étudiants et de lobtention des fonds pour la recherche ;
- la nécessité de maintenir des normes élevées de qualité tout en poursuivant lobjectif daccessibilité dans un contexte de ressources insuffisantes;
- lobligation de renouveler constamment les programmes et den créer de nouveaux pour sadapter à lévolution de la science, de la technologie et des besoins de la société ;
- face à limportance des fonds qui sont consacrés à la recherche, au caractère de plus en plus ciblé des programmes et aux pressions pour en maximiser les retombées économiques par les activités de transfert, le maintien dun équilibre entre les différents types et secteurs de recherche et, tout à la fois, le respect de la mission de formation dans laquelle ces activités doivent sinscrire ;
- lévolution des programmes et de la recherche dans un contexte dinterdisciplinarité croissante qui requiert des efforts dadaptation constants, notamment au plan structurel ; - un contexte social où léducation demeure une valeur fragile et où il faut constamment rappeler son importance et sa rentabilité tant aux plans individuel que collectif.
Telles sont, à nos yeux, et en réponse à la demande de la Commission, les conséquences, pour les universités, de lévolution récente des finances publiques québécoises. La situation sur la scène universitaire est extrêmement difficile et continuera de lêtre pendant de nombreuses années, et ce au risque même daffecter à terme la situation de léconomie québécoise dans son ensemble, dans la mesure où son état de santé est de plus en plus tributaire de labondance et de la qualité de sa main-doeuvre hautement qualifiée.
3. Les ressources et les responsabilités : la nécessité dun meilleur équilibre
Nous sommes conscients, comme le mentionne le document de consultation, que la Commission na pas pour mandat dexaminer les priorités budgétaires des gouvernements. Il lui appartient plutôt de proposer des solutions concrètes au déséquilibre fiscal quelle a constaté.
Dentrée de jeu, nous avons établi que les chefs détablissement universitaires ne se reconnaissaient pas de compétences particulières en matière de fiscalité. Aussi navons-nous pas lintention de formuler des recommandations précises sur le partage de lassiette fiscale entre les ordres de gouvernement.
Cela dit, les chefs détablissement sont néanmoins sensibles à lanalyse qua faite la Commission de lévolution des postes de revenus et dépenses des deux ordres de gouvernements, qui démontre que les postes de dépenses évoluent à un rythme plus rapide au niveau des provinces, étant donné la nature de certaines de leurs compétences, alors que la Commission fait le constat contraire au niveau des7 sources de revenus. Si cette situation devait perdurer, et à plus forte raison si elle devait saccentuer dans lavenir, il est certain quun rééquilibrage serait de mise.
Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a manifesté sa capacité et sa volonté dappuyer lenseignement postsecondaire, notamment dans le secteur de la recherche, avec la création de la Fondation canadienne de linnovation, laugmentation des budgets des conseils subventionnaires et la création des instituts de recherche en santé, à titre dexemples. Les universités ont salué ces initiatives tout en étant conscientes quelles ne sauraient constituer un substitut à laugmentation nécessaire de leur financement de base, lequel provient essentiellement des provinces et serait facilité et mieux assuré par une hausse des transferts au titre du TCSPS.
Ce que révèlent les gestes récents posés par les deux ordres de gouvernements en faveur des universités, cest leur reconnaissance du rôle vital quelles jouent pour lavenir de la société. Les deux gouvernements ont compris quà terme, dans une économie de plus en plus globalisée dont la croissance est plus que jamais liée au développement du savoir, de la créativité et de la technologie, la capacité de générer la richesse nécessaire au financement de services publics de plus en plus coûteux est intimement liée à lexistence dun système universitaire fort, dynamique et concurrentiel à léchelle mondiale.
Il ne faut pas se le cacher, parce quil touche le niveau même des ressources dont disposent les deux ordres de gouvernements pour assumer les compétences qui leur sont propres, le mandat de la Commission comporte une dimension politique importante. Mais il est permis despérer quà terme, sous la pression de lincontournable réalité des besoins de la population, les deux ordres de gouvernement sauront trouver des réponses à des questions qui sont vitales pour notre avenir collectif et celui des générations montantes.
Nous ne doutons pas que le rapport de la Commission sur le déséquilibre fiscal contribuera à latteinte de cet objectif, et nous remercions les commissaires pour leur bienveillante attention.
M É M O I R E
de la Conférence des recteurs et des principaux
des universités du Québec
à la Commission sur le déséquilibre fiscal 21 septembre 2001
RÉSUMÉ
Les chefs détablissement universitaires québécois, réunis au sein de la CREPUQ, tiennent à faire part à la Commission sur le déséquilibre fiscal de leurs préoccupations à légard de lévolution des finances publiques du Québec et de ses conséquences sur les universités québécoises et, partant, sur lavenir du Québec lui-même.
À la lumière dun bref examen de lévolution des paiements de transfert depuis leur instauration en 1957, le mémoire constate, avec la Commission et rejoignant en cela la thèse des premiers ministres provinciaux, que les transferts en espèces ont évolué de façon telle quils ont représenté une fraction sans cesse décroissante des revenus des provinces.
Le mémoire rappelle la position déjà prise par lAssociation des universités et collèges du Canada (AUCC), selon laquelle ces " réductions dans les transferts fédéraux ont contribué aux problèmes de financement qui confrontent les universités ". Elle exhortait alors le gouvernement fédéral à hausser ses transferts.
Après avoir reconnu quil était normal que les universités participent à leffort de redressement des finances publiques québécoises au cours de la deuxième moitié des années 90, le mémoire démontre quelles ont été les conséquences de la crise des finances publiques pour les universités. On rappelle, entre autres, que les compressions budgétaires ont atteint quelque 500 M $, soit environ 25% de leur budget, et entraîné la disparition de 1,000 postes de professeurs, des réductions proportionnellement aussi importantes pour les autres catégories de personnel, sans parler des impacts sur les collections des bibliothèques, sur léquipement informatique et de laboratoires, etc. Il en ressort que la situation sur la scène universitaire demeure extrêmement difficile et continuera de lêtre pendant de nombreuses années, et ce au risque même daffecter à terme la situation de léconomie québécoise dans son ensemble, dans la mesure où son état de santé est de plus en plus tributaire de labondance et de la qualité de sa main-doeuvre hautement qualifiée. Sensibles à lanalyse qua faite la Commission de lévolution des revenus qui augmentent plus rapidement au fédéral et des dépenses qui augmentent plus rapidement au niveau provincial, le mémoire affirme que si cette situation devait perdurer, et à plus forte raison si elle devait saccentuer dans lavenir, il est certain quun rééquilibrage serait de mise.
Soulignant les importantes initiatives qua prises le gouvernement fédéral à légard de la recherche au cours des dernières années, le mémoire souligne que les universités ont salué ces initiatives tout en étant conscientes quelles ne sauraient constituer un substitut à laugmentation nécessaire de leur financement de base, lequel provient essentiellement des provinces et serait facilité et mieux assuré par une hausse des transferts au titre du TCSPS.
En terminant, on mentionne que les gestes récents posés par les deux ordres de gouvernement en faveur des universités témoignent de leur reconnaissance du rôle vital quelles jouent pour lavenir de la société au sein de la nouvelle économie. Et quà terme, il est permis despérer que sous la pression de lincontournable réalité des besoins de la population, les deux ordres de gouvernement sauront trouver des réponses à des questions qui sont vitales pour notre avenir collectif et celui des générations montantes.
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No 79,
daté de septembre 2002,
paraît en juillet 2002.
FIN
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