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LISULF

Science et Francophonie

Décembre 2003 No 84

 -----"L'actualité, c'est nous"-----

3e Numéro dédié à la mémoire de

François-Albert Angers 1909-2003

------Nous ne sommes plus seuls.------

Réseau Poincaré. Université à Hanoï. Paris Dauphine.

Science et Francophonie paraît 4 fois par année sous la responsabilité de la LISULF,

Ligue internationale des scientifiques pour l’usage de la langue française.

1200, rue Latour Saint-Laurent (Québec ) H4L 4S4

1 514 747 2308 c3410@er.uqam.ca Notre site : www.lisulf.qc.ca Le rédacteur en chef : Pierre Demers Dépôt légal BNQ, BNC; France, Belgique. 4e trimestre 2003 INSN.0825.9879

Bureau du Conseil : Pierre Charlebois, Gabrielle Cloutier, Louis de Kinder, secrétaire-trésorier, Pierre Demers, président, Christian Pilote, René-Marcel Sauvé. Paul Rémillard, trésorier sortant. Grammairienne : Gabrielle Cloutier.

Adresse de la LISULF en France: LISULF a/s Prof. Alain Kreisler, Alain.Kreisler@supelec.fr 147, rue de Silly, 92100 Boulogne, France 33 1 48 25 86 05 Adresse pour tous pays : c3410@er.uqam.ca

LISULF, 1200, rue Latour, Saint-Laurent..........H4L 4S4 (Québec)

Ce numéro, daté de décembre 2003, paraît en février2004. Reproduction permise avec mention de l'origine. Publication électronique : www.lisulf.qc.ca

Presses Universitaires de Montréal Éditions PUM.

PUM 2003

Science et Francophonie No 84

Décembre 2003 Table des matières

•Bureau du Conseil............................................................................2

•Feu Daniel Pajaud (1934-13 novembre 2003)......................................3

•Éditorial. Nous ne sommes plus seuls. Réseau Poincaré. Université à Hanoï, Paris Dauphine,

par Pierre Demers.............................................................................3

•Un de nos membres (Jean-Guy Penaud) et la LISULF se signalent : Jean-Guy Penaud,

par Jean-Guy Penaud.........................................................................5

•Le réseau Poincaré, extraits.............................................................6

•Le projet d’université internationale française au Vietnam,

par André Spontini...........................................................................7

•L'UIFV Université internationale française au Vietnam, extraits.....11

•"Live free or die" ("Vivre libre ou mourir") John Stark (1728-1822)..12

•On l'appelait Cassandre,

par Pierre Demers............................................................................13

•Ainsi donc encore une fois. Mémoire de Paul Claudel le poëte et de Marc Garneau l'astronaute du Canada,

par Pierre Demers............................................................................15

•La quasi-turbine QT en français, aux États-Unis!

Collaboration Gilles Saint-Hilaire..................................................17

•Affichages libres. Membres corporatifs en 2003. Ernest Parent. OLF Office de la langue française. PUM Presses universitaires de Montréal. Québécium International..................................................................19

•Charte 1980...................................................................................19

Ce numéro 84 de Science et Francophonie, daté de décembre 2003, paraît en février 2004.

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Feu Daniel Pajaud (1934-13novembre2003)

Nous apprenons la mort de Daniel Pajaud, qui a joué un rôle important dans l'histoire de la LISULF et de l'ANSULF en France.

Une notice à son sujet paraîtra dans un prochain numéro de Science et Francphonie.

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Cotisation 2004, $ Can et Euros

(Merci de bien vouloir verser votre cotisation LISULF 2003

si ce n'est pas déjà fait.)

Merci de bien vouloir verser votre cotisation LISULF 2004

si ce n'est pas déjà fait.

25 $ ou 25 Euros, entité morale 200 $ ou 200 Euros

Étudiant 10$ ou 10 Euros.

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Éditorial

Nous ne sommes plus seuls. Réseau Poincaré. Université à Hanoï. Paris Dauphine.

Pierre Demers

Nos débuts remontent au 11 décembre 1979. Notre Charte, accordée par le Gouvernement du Québec, à janvier 1980. Neuf Québécois et un Français créaient la présente Ligue. Au groupe des fondateurs, sa nécessité apparaissait, évidente, à la suite des révélations parues dans La Recherche, suivies des relevés de Ginette Gablot, et ses chances de succèes semblaient plausibles dans le pays du Québec, où la vitalité de la langue française tient à une foule d'initiatives incessamment renouvelées depuis 1760, extra-, para-gouvernementales et principalement anti-gouvernementales.

La LISULF trouvait des adhérents en France, qui s'organisaient en 1981 sous la bannière de l'ANSULF, Association nationale des scientifiques pour l'usage de la langue française, grâce à l'énergique direction de Daniel Pajaud†, professeur de géologie en Sorbonne, dont nous apprenons le décès récent. La LISULF accquérait la personnalité civile en France (Association loi 1901) et en Belgique (ASBL).

L'ANSULF a cessé d'être active en 1988. La LISULF redevenait seule de son espèce, à étudier et à prôner l'usage de la langue française par les scientifiques. Il faut mentionner l'apparition en 1986 d'une association quasi homonyme, ASULF, Association pour le soutien et l'usage de la langue française, incorporée au Québec, qui se préoccupe de la qualité de la langue publique mais non de son usage scientifique. http://asulf.tripod.ca

Or donc, en septembre dernier, notre collaborateur Denis Monière nous a appris le lancement prochain d'un groupe nouveau, voué à l'étude et à la promotion de la langue scientifique de la langue française. Le lancement a eu lieu le 28 novembre 2003.

À Paris le Réseau Poincaré...

Nous saluons donc la création de ce Réseau et nous lui souhaitons plein succès. Notre ligue n'est donc plus seule à prôner le français scientifique. http://www.geocities.com/respoincare/

Voici un message courriel reçu le 8 décembre 2003, décrivant la réunion du 28 novembre 2003.

Cher ami,

Cette réunion a eu lieu le 28 novembre. Elle réunissait une vingtaine d'universitaires français et québécois principalement dans les sciences pures et appliquées. Deux groupes de travail ont été formé l'une pour étudier les modalités d'assurer une diffusion en français des connaissances scientifiques par des revues de synthèse disciplinaires; l'autre groupe préparera des documents d'information afin de faire pression sur les décideurs politiques. Nous avons aussi lancé oficiellement le site poincare.org Cordialement

Denis Monière

Nous attendons avec intérêt les résultats des deux groupes de travail annoncés et nous prenons note de l'orientation vers la formule des "revues de synthèse disciplinaires". On remarque deux détails, que le temps et une prochaine mise à jour corrigeront sans doute. La section Membres du site en mentionne un seul : Denis Monière; malgré nos rermarques, la section Bibliographie ne fait pas mention de Science et Francophonie. Voyez les extraits ci-après.

... et à Hanoï un projet suspect d'Université bilingue.

Nous avons suffisamment stigmatisé le bilinguisme anglais-français dans les universités du Québec et du Canada. Il s'installe sanss qu'on l'invite, mais l'installer en prétendant fonder une institution francophone aux frais du gouvernement de la France serait une stupidité suicidaire. Voyez l'article de notre collaborateur André Spontini. Merci à André Spontini qui a accordé à Science et Francophonie la publication en primeur de son article. L'Université Paris X Paris-Dauphine est prise à partie.

Nous avons donc appui et solidarité en Asie du Sud-Est.

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Un de nos membres (Jean-Guy Penaud) et la LISULF se signalent.

Jean Guy Penaud

Voici trouvé sur Internet.

http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1550

 

699 — Jean-Guy PENAUD

Professeur des Universités, Membre de la LISULF, Bordeaux, FRANCE

Je soutiens la PÉTITION internationale " POUR LA LIBERTÉ DE VIVRE EN FRANÇAIS ".

J'aime bien l'anglais mais je trouve cauchemardesque l'idée d'une langue unique qui permette de donner en un instant des directives de pensées aux 6 milliards d'habitants de la planète.

Le français doit rester vivant, mais aussi toutes les langues: encourageons nos journalistes à les apprendre afin que l'on puisse dans leurs émissions entendre la musique du monde.

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Figure extraite du site du CCIFQ, Centre de coopération ineruniversitaire France - Québec, où loge le Réseau Poincaré,

56, boulevard Raspail, Paris.

Le Réseau Poincaré

Extraits du site http://www.geocities.com/respoincare/

Réseau Henri Poincaré

Le réseau regroupe des universitaires et des chercheurs préoccupés par la place du français dans la communication scientifique. Son objectif est de favoriser l’usage du français dans la production et la diffusion scientifique.

Ce site est un lieu d’information sur les pratiques linguistiques des milieux scientifiques de langue française. Nous avons choisi de mettre notre action sous le nom d’Henri Poincaré pour bien montrer que notre ambition est de permettre à tout scientifique francophone de faire une carrière prestigieuse en travaillant dans sa langue, ce qui fut le cas du célèbre mathématicien français.

Membres

Cette page contient des informations sur tous les participants au réseau Pointcarré.

Liste des noms par ordre alphabétique

Denis Monière, Claude Legris, Hassan Akbar-Zadeh, Michel Popov, Laurent Millot, Jean Foret, Marie-Odile Guiut, Jean-Alain Hernandez, Pierre-Noël Favennec, Christophe Traisnel, Françoise Hurtaud, Christian Vauge, Georges Barthélemy, Jean-François Béland, Jérôme Baloge

Denis Monière, Directeur exécutif du CCIFQ

96, boul. Raspail 75006 Paris

Tél. 01.42.84.50.83

denis.moniere@UMontreal.CA

www.diderotp7.jussieu.fr

Calendrier

Le calendrier des événements est encore à venir...

Bibliographie

Charles Durant, La mise en place des monopoles du savoir, Paris,

L'Harmattan, 2001

Dominique Noguez, La colonisation douce, Paris, Editions du Rocher,

1991.

Nouveautés

La place du français au congrès mondial de l’Association internationale de science politique.

Le projet d’université internationale française au Vietnam .

...

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Le projet d’université internationale française au Vietnam

André Spontini

A priori, le projet d’université internationale française au Vietnam (UIFV) frappe l’imagination. Souvent taxée de frilosité à l’international dans ses entreprises commerciales comme dans sa politique, la France semble vouloir s’affirmer dans un domaine très compétitif. Le titre du projet souligne sa volonté forte d’exporter son système d’enseignement supérieur à l’étranger, et d’être présente sur le marché international de la formation universitaire. Dans les milieux diplomatiques français au Vietnam, et également à la chambre de commerce franco-vietnamienne, on en parle depuis des mois. Le projet vient finalement d’être présenté à titre officiel par M. Nguyen Quoc Khanh, un Vietnamien ayant fait ses études supérieures en France et ancien directeur de la Shell au Vietnam. M. Nguyen Quoc Khanh a travaillé en collaboration avec Brigitte Berlioz-Houin de Paris-Dauphine en partenariat avec les grandes écoles de Paris pour la définition de l’offre pédagogique et Antoine Pouilleute, ambassadeur de France à Hanoï, en préside actuellement le comité de pilotage.

Le Vietnam est effectivement un pays presque idéal pour la mise en œuvre d’un tel projet. Depuis dix ans, ce pays émergent affiche un taux de croissance économique stable de 6 à 7% par an. Ravagé par les guerres et retardé dans son développement par le dirigisme économique communiste, on y voit maintenant, suite à la libéralisation du commerce et de la production, l’émergence d’une classe moyenne solvable qui recherche pour sa progéniture les meilleures formations techniques et universitaires. Les universités vietnamiennes demeurent encore très mal financées et les professeurs, qui sont payés seulement pour les cours qu’ils donnent, n’ont guère la possibilité de se maintenir à niveau, en raison du nombre d’heures qu’ils sont obligés d’enseigner pour assurer leur subsistance. Dans les disciplines scientifiques et techniques, l’équipement fait défaut et ce qui est disponible est souvent périmé. Tout cela incite les familles d’un certain niveau de revenus à considérer des études universitaires à l’étranger pour leur progéniture et elles ne comptent pas nécessairement sur les bourses. C’est ainsi que le nombre d’étudiants vietnamiens qui partent en France pour effectuer un cursus complet en université ou dans une école d’ingénieurs a grimpé en un an de près de 40% !

Pour capter la fraction des étudiants vietnamiens qui voudraient rester au Vietnam tout en bénéficiant d’un système de formation comparable à celui qu’ils peuvent trouver à l’étranger, l’idée de l’université internationale française a donc germé dans les esprits. La formule centrée sur un enseignement scientifique et technique d’une part, et sur la gestion et l’administration des entreprises d’autre part, semble donc porteuse. Il ne s’agit plus d’un projet d’aide au développement mais de capter la demande des étudiants vietnamiens solvables intéressés par ce type de formation au sein d’une université strictement privée.

La formule mise au point n’imposerait pas de barrière linguistique au départ et permettrait aux étudiants admis de commencer à suivre leurs cours en vietnamien tout en suivant des cours de français et … d’anglais, leur permettant de suivre, par la suite, des cours dispensés dans une de ces langues. Cependant, sans donner de justification particulière, le comité de pilotage prévoit d’ores et déjà que les filières francophones ne seront pas sélectionnées par plus de 15% des étudiants et que AU MOINS 85% des étudiants sortants ne parleront pas un mot de français alors qu’ils auront un diplôme de l’UIFV !! On voit donc, en filigrane de cette prévision, que la structure organisationnelle prévue évincera de fait la plupart des enseignements en français qui auraient pu s’y faire.

Il est bien évident que, même si une université affiche l’épithète " français ", un organisme strictement privé a parfaitement le droit de faire ce qu’il entend. Cependant, les investisseurs ne se bousculant certainement pas au portillon, il sera demandé aux pouvoirs publics français des fonds de démarrage à hauteur de 10 millions d’euros minimum. D’ailleurs, il semble bien aujourd’hui que le nom d’UNIVERSITÉ INTERNATIONALE FRANÇAISE ait été conservé dans le seul but d’obtenir cette subvention aux frais des contribuables.

Ainsi, on demande aux Français, leurrés par un nom sous lequel on ne trouve presque plus rien de français, de financer dans les faits un organisme qui fonctionnera presque exclusivement en anglais. Ce n’est pas une première. Le programme CFVG (Centre franco-vietnamien de formation à la gestion) a été créé à l’origine par des fonds dispensés par l’ambassade de France. Cette année, aucune classe en français du CFVG n’a ouvert à HoChiMinh ville et, à Hanoï, 20% des étudiants seulement sont dans la filière en français, le reste faisant ses études en anglais exclusivement !

Les organisateurs arguent du fait que les étudiants vietnamiens ne veulent plus étudier en français sans se rendre compte que c’est en fait par l’ouverture de filières anglophones dans les programmes parrainés par la coopération française bilatérale que les programmes d’études en langue française ont été fortement dévalorisés par ceux qui, au départ, étaient censés en faire la promotion. Le profane connaît bien l’effet rétroactif qui amplifie le son quand un micro est placé à proximité d’un haut parleur. L’impulsion sonore minuscule se transforme en un son strident et assourdissant. Par un simple effet de symétrie, les Français qui font l’offre d’une formation en anglais dévalorisent parallèlement leur formation équivalente en français et ce phénomène rétroactif accélère davantage l’abandon du français par des gens qui s’y seraient naturellement intéressés. Lorsque les Français ne valorisent plus les formations dans leur propre langue, pourquoi les Vietnamiens ou d’autres étrangers devraient-ils encore s’y intéresser ? Quel peut être l’intérêt d’une langue qui est abandonnée par ses propres locuteurs alors que la langue véhiculaire joue probablement son rôle le plus important précisément dans le domaine de la formation ? La spécificité de la formation " à la française " est tout d’abord celle de la formation EN langue française qui oblige l’étudiant à réfléchir selon des schémas mentaux conformes à cette langue et dans lesquels se représentent les connaissances à transmettre. La communication par le biais d’une langue fait toujours référence à la culture qu’elle sous-tend. A l’exception peut-être de quelques sujets étroitement techniques et de modes d’emploi, affirmer que le même message passe quelle que soit la langue utilisée est une absurdité totale. Même le matériau enseigné lorsqu’on fait des mathématiques n’est pas le même puisque, en dépit des formules, le message passe par les représentations que l’on se fait des mots et les champs sémantiques ne se recouvrent au mieux que très partiellement d’une langue à l’autre. Même les langages informatiques de programmation ont leurs spécificités qu’aucun informaticien aujourd’hui n’oserait remettre en question ! Affirmer de plus que l’on peut enseigner " à la française " en anglais relève de l’imbécillité pure ou d’une ignorance profonde des mécanismes linguistiques, d’autant que cette fameuse " formation à la française " est de plus en plus alignée sur les normes anglo-américaines ! De plus, oser concurrencer des locuteurs natifs qui ont l’avantage énorme de pouvoir correctement exprimer leurs messages à des étudiants qui sont au moins autant intéressés à maîtriser la langue d’enseignement que de faire l’acquisition de connaissances spécifiques relève d’un défi dont l’absurdité est évidente pour tous les étrangers, vietnamiens compris !

Georges Pompidou affirmait que, si nous reculons sur notre langue, nous serons emportés purement et simplement. Cet agrégé de lettres savait de quoi il parlait. On est effaré par l’ignorance et la naïveté de ceux qui, aujourd’hui, dépensent l’argent public pour accélérer, bien inconsciemment, l’effacement de la nation française de la scène internationale, tout en croyant qu’ils effectuent, au contraire, un excellent travail. Ignorance des mécanismes linguistiques, ignorance de l’indissociabilité des langues et des cultures, ignorance de la psychologie des étrangers avec lesquels ils traitent et ignorance, bien sûr, des langues étrangères autres que l’anglais…

 

Jacques Chirac doit se rendre en visite officielle au Vietnam à l’automne 2004. Tous ses brillants diplomates au Vietnam s’attendent à ce qu’il inaugure cette UNIVERSITÉ INTERNATIONALE FRANÇAISE et qu’il y annonce une forte subvention de l’Etat français en faveur de son développement rapide.

Ce projet doit être arrêté ou, tout au moins, en tant que projet privé, toute demande d’aide d’Etat doit être considérée comme incongrue et totalement rejetée. D’ailleurs, les investisseurs privés ne se bousculent pas au portillon et l’absence d’une subvention de l’Etat français sera sans doute suffisante pour enterrer définitivement le projet dans sa forme actuelle.

On ose espérer que les projets de développement d’université française à l’étranger soient mis un jour dans les mains de gens réellement compétents et qui veulent servir leur nation. L’aliénation grandissante de nos " élites " actuelles et leurs allégeances tacites les rend totalement inaptes à les entreprendre.

André Spontini

entrepreneur à Hanoï

le 18 janvier 2004

Voir aussi www.cfvg.org

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L'UIFV Université internationale française au Vietnam

Extraits de www.uifv.com

Brigitte Berlioz-Houin, Présidente de l'Université Paris-Dauphine, Palmes académiques, brigitte.berlioz-houin@dauphine.fr

Comité de pilotage

Pendant toute cette phase un Comité de Pilotage présidé par l’Ambassadeur de France au Vietnam, M. Antoine POUILLIEUTE, se réunira tous les mois pour discuter et valider les mesures et options présentées par le chef de mission.

L'équipe du projet

Pour mener à bien ce projet, une équipe expérimentée venant du monde des affaires et de l’Université a été réunie autour du chef de mission, M. NGUYEN Quoc Khanh (français d’origine vietnamienne), ex-PDG de Shell Vietnam. vandivu@hcm.vnn.vn

Elle aura pour mission dans un premier temps de déposer courant 2ème semestre 2004 une demande de licence au gouvernement vietnamien dans le cadre de la Loi sur les Investissements Etrangers.

Do Thi Mong Thu : Assistance secrétariale, administrative et comptable, chargé du suivi et des supports/media de Communication. scac.uifv@diplomatie

Pascal HoBaDam : levée des fonds privés pascalh@hcm.vnn.vn

Pham Minh Chi : questions imobilières chipham1147@yahoo.fr

...

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John Stark ( 1728-1822)

"Live free or die"

"Vivre libre ou mourir"

devise du New-Hampshire, état des États-Unis situé entre le Québec et l'Acadie.

John Stark, collaborateur - à distance, de Lafayette et de plusieurs autres au cours de la guerre d'indépendance américaine. À la tête d'une armée partie du New-Hampshire, il gagna une bataille contre les Anglais à Bennington au Vermont le 16 août 1777, laquelle contribua à la défaite du général anglais Burgoyne à Saratoga. Il créa l'expression patriotique ci-dessus à l'occasion d'un banquet - auquel il ne put assister - en 1809, commémorant sa victoire à Bennington. L'expression a été adoptée comme devise du New-Hampshire en 1945.

Cette expression prête à d'innombrables commentaires. Les actes qu'elle glorifie n'ont absolument pas contribué à libérer les Canadiens de l'époque de la domination britannique.

Référence : "Lingua franca", S. et F. No 83, septembre 2003, 15, 16.

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On l'appelait Cassandre... (sur un air de Noël connu)

Pierre Demers

On l'appelait Cassandre.

On l'écoutait gentiment, le temps qu'il parlait.

Parce qu'on l'aimait et qu'on ne voulait pas lui faire,

lui faire de la peine.

Il parlait, parlait;

il continuait de parler.

Et les gens chaque fois tendaient l'oreille gentiment.

Gentiment. Et même avec des sourires,

de beaux sourires.

Distraitement, en attendant qu'il cessât,

Qu'il cessât de parler.

Et on faisait très attention à ne jamais dire.

À ne jamais dire son nom

de Cassandre.

À ne jmais redire ce qu'il avait dit,

à ne jamais répéter ses paroles.

Et les années passaient.

Et ceux qui l'écoutaient ne faisaient rien

rien de ce que Cassandre disait.

Aussi bien que toute autre chose

humaine,

Cassandre arrêta, un jour, de parler.

Ls gens n'eurent plus besoin de faire

attention,

enfin, de sembler faire attention

à ce qu'il disait,

parce qu'il ne disait plus rien.

D'ailleurs, depuis longtemps,

longtemps, il ne disait plus rien,

plus rien de neuf :

Du français, du français,

pourquoi pas du français.

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On ne parla plus jamais de Cassandre

et on fit tout ce qu'il avait dit

dit de faire.

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Et la gloire couvrit ceux qui faisaient

qui faisaient ce que Cassandre avait dit

avait dit qu'il fallait faire.

Tambour battant.

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"Ainsi donc encore une fois..."

Évocation de Paul Claudel le poëte de France

et de Marc Garneau l'astronaute du Canada

Pierre Demers

"Ainsi donc encore une fois, l'Allemagne traîtresse..."

Le lyrisme douloureux de Paul Claudel amorçait de la sorte, en 1940, une longue réflexion sur les malheurs de la France envahie devenant à nouveau champ de bataille.

Tout parallèle est imparfait, le champ de bataille des Québécois s'est dispensé de tranchées et a fait l'économie des coûteux armementss industriels. La partie s'est jouée, inégale, entre une armée régulière et une population désarmée. Avec des apparences de courtoisie, de savoir-vivre et de respect réciproque.

Mais champ de bataille il y a eu et il y a. Et ce champ s'étend au-delà des limites de la Belle Province, et depuis peu le cosmos n'est pas trop vaste pour les rêves du Canada.

"La planète Mars aux Canadiens"! proclame, lyrique à son tour, le cosmonaute Marc Garneau dans Le Devoir du 14 janvier 2004.

Après les invasions britanniques sous le couvert de la bienfaisance à partir de 1820, la création de l'Université McGilll douée d'une charte extraterritoriale, la confédération en 1867, les chemins de fer de 1880, la guerre des Boërs de 1900, la Grande Guerre de 1914, celle de 1940, l'Atome canadien dans le secret en 1940 et maintenant cette autre vaste et admirable entreprise "indiscutablement bonne, nécessaire et louable" du gouvernement central, qui réduira encore une fois un peu plus et beaucoup plus l'importance politique des Québécois, cette fois encore plus spécifiquement dans le champ de la recherche et de l'éducation, domaine appartenant exclusivement au Québec .

De tels projets cosmiques sont de nature à minimiser et à rendre ridicules les projets authentiquement québécois qui pourraient se faire jour et à faire oublier l'immense organisation éducative en français qui est entièrement à la charge du gouvernement du Québec.

On peut s'écrier : Vive la liberté pour les Québécois de penser et d'orienter leurs réflexions scientifiques selon leur volontés propres! Vive la liberté académique! Sauf que c'est là un espoir et un exercice bien inutile quand notre maître à penser a décrété ce qui est bon pour nous : promouvoir la grandeur et la réputation du ROC à même nos deniers usurpés. La grandeur du Québec? Connais pas.

Marc Garneau s'exprime avec une autorité vexante, "Nous voulons..., les universités vont collaborer..." (voir la référence). Lui est ses chefs politiques ont-il consulté les universités québécoises avant de parler ainsi?

Quant au français sur Mars, il n'en est naturellement pas question : idée saugrenue, bagatelle sans importance, étroitesse d'esprit… Peut-être prévoit-on des traductions vers le français des communiqués grand public.

Références.

Claudel, Paul (1868-1955),

Ainsi donc encore une fois... Gallimard, 1940, 62 p. ; 19 cm, Collection catholique, dirigée par André David, "La présente édition a été achevée d'imprimer pour les Editions Variétés le vingt-deux novembre mil neuf cent quarante-trois au Canada"

Agence spatiale canadienne Marc Garneau. 2004

Le Devoir, 14 janvier 2004, p. 1.

Marc Garneau songe à une mission canadienne sur Mars. Le président de l'Agence spatiale canadienne, Marc Garneau, ambitionne une mission totalement canadienne sur Mars, à bord d'un véhicule américain, russe ou européen, au début de la prochaine décennie.

"Nous ne voulons pas être des spectateurs en ce qui concerne l'exploration martienne mais des participants", a déclaré M. Garneau, mardi, au cours d'une conférence de presse visant à dresser le portrait des activités prévues par l'agence en 2004.

"Nous avons l'ambition d'avoir une mission purement canadienne, à l'exception du véhicule qui nous amènera à Mars parce que nous n'avons pas la technologie dans le domaine des lanceurs", a-t-il ajouté.

Compte tenu du budget annuel de 300 millions $ octroyé à l'agence, M. Garneau sait déjà que cette mission devra être modeste.

"En ciblant les recherches scientifiques les plus importantes à mener, nous pourrons peut-être nous permettre cette mission", a-t-il renchéri.

M. Garneau estime que les universités canadiennes abritent des scientifiques capables de développer une mission sur la surface de Mars. "Que ce soit l'étude de l'atmosphère, de la géologie ou encore la présence possible de vie sur la planète."

Au plan technologique, le président de l'agence croit également que l'expertise voulue est là. "Il y a la cartographie par laser, la robotique, le forage."

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La quasi-turbine QT en français, aux États-Unis

Collaboration Gilles Saint-Hilaire

LA QUASITURBINE SE FAIT PUBLIER EN FRANÇAIS AUX ÉTATS-UNIS !

Nous savons tous combien il est difficile de se faire publier en français,et généralement on n'imagine même pas réussir cet exploit aux États-Unis.

Voilà que l'équipe Quasiturbine www.quasiturbine.com a exigé et obtenu la publication en anglais et en français d'un récent livre blanc par la firme eMOTION! REPORTS.com www.emotionreports.com du Michigan.

L'encadré réclame figure de façon prédominante dans les deux langues sur le site Internet américain de ces experts en technologie de transport !

Franchement bravo à l'équipe Quasiturbine de nous ouvrir cette voie intéressante qui permet de faire rayonner le français même sur les sites américains...

Une technique à développer pour afficher la vitalité de notre belle langue.

Ci-dessous est accessible avec Internet explorer, y compris un grand texte en format pdf. L'auteur est Myron D. Stokes.

http://www.emotionreports.com/home.html

En français pour nos lecteurs du Canada et d'Europe

Un parallèle Quantique: La "Quasiturbine" des Saint-Hilaire

À la Base d'un Changement Simultané de Paradigme en Système de Propulsion des Véhicules

Parmi une myriade de prétentions d'avancées technologiques souvent non-fondées - les piles à combustibles en tête des débats - capables de provoquer un changement de paradigme en design et ingénierie des véhicules, nous avons conclu que la "Quasiturbine" des Saint-Hilaire a les qualités requises pour forcer la mise à la retraite du moteur à pistons. Ce dernier a servi l'humanité pendant près de 2 siècles et a maintenant mérité son repos. eMOTION! REPORTS.com a préparé un aperçu global dans un Livre Blanc qui vous permettra peut-être d'en arriver à la même conclusion...

Go To PDF (English)

Go To PDF (Français)

Press Release (English/Français)

 

" Pendant des mois, nous avons échangé des renseignements avec l'équipe

Quasiturbine dirigée par le Dr Gilles Saint-Hilaire, un physicien thermonucléaire, et

nous avons conclu que cette technologie de moteur avancé, parmi tant de

prétendants en développement, représente - et garantit -- un futur au moteur à

combustion interne " dit Myron D. Stokes, éditeur du

eMOTION! REPORTS.com.

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Affichage libre

Ernest Parent

Membre corporatif de la LISULF en 2003

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OLF

Office de la langue française

(Québec)

Membre corporatif de la LISULF en 2003

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PUM

Éditions PUM

Presses Universitaires de Montréal

Éditeurs de Science et Francophonie depuis 1983

Membre corporatif de la LISULF en 2003

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Québécium International

Membre corporatif de la LISULF en 2003

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LISULF Charte Extraits

1...........Etudier la question de l'usage de la langue française par les scientifiques.

2...........Promouvoir l'usage de la langue française par les scientifiques dans leurs communications écrites ou verbales.

3...........Membres: la Ligue veut rassembler des scientifiques et des non scientifiques désireux de concourir aux buts énumérés ci-dessus.

4...........Pour les buts énumérés ci-dessus, réaliser des études, des enquêtes, des missions, écrire et publier des articles, des mémoires, des textes, des opuscules, des livres, publier un périodique, réaliser des assemblées, des cours, des conférences, des colloques, des émissions de radio et de télévision, produire des films et des diaporamas.

5...........Les buts ci-dessus ne se limitent pas au territoire du Québec mais ils s'étendent, aux points de vue recrutement, études, missions, enquêtes, conférences, à la France, à la Francophonie et aux autres pays.

6...........Etablir et maintenir des échanges et des relations internationales pour les buts énumérés ci-dessus.

[Extraits de la charte, donnée à Québec, le 31 janvier 1980, sous la partie 3 de la loi du Québec, concernant les compagnies aux buts non lucratifs: ce sont les objets de la LISULF].

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