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LISULF
Science et Francophonie
Décembre 2006 No 96
"L'actualité,
c'est nous"
Le
français dans le ROC, le français dans les Prix du Québec. Correspondance avec
le ministre Benoît Pelletier.
Science et Francophonie No 96, décembre 2006 Table des
matières
Nos
Prix Nobel non, nos Prix du Québec oui. Qu'en
disent-ils?.................................
Les
écoles du Manitoba...
"Now, children...". Un
rapprochement historique................................
Vers
M. Benoît Pelletier 14III2007 16h50
.................................
De
M. Benoît Pelletier 30XI2006.................................
Vers
M. Benoît Pelletier 9XI2006.................................
La
pompe et le giron 8XI2006.................................
De
Dyanne Paquet-Brousseau 7XI2006 17h56. ................................
Vers
Benoît Pelletier, 7 XI 2006. 14h46.................................
Un
épilogue.................................
Faudrait-il
que le Québec cesse de subventionner ses universités anglophones. Enquête.
Réponse de Gaston Laurion. La proposition de Michel Moisan.
................................
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INSN.0825.9879 Le Rédacteur en chef
Pierre Demers. LISULF, 1200, rue Latour, Saint-Laurent H4L 4S4 (Québec).
c3410@er.uqam.ca 514 747 2308. Ce numéro, daté de décembre 2006, paraît en août
2007. Reproduction permise avec mention de l'origine. Désormais publication
électronique : http://www.lisulf.quebec/lisulf.html
La publication papier est réduite au
minimum pour dépôt aux bibliothèques légales.
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Nos Prix Nobel non, nos Prix du Québec oui.
Qu'en disent-ils?
Le Québec attribue chaque année 4 prix
scientifiques. Voici les lauréats depuis 1995.
http://www.prixduquebec.gouv.qc.ca/prix-scientifiques/index.html?prixquebec
Prix Marie-Victorin
Jonas, John J.
Hanessian, Stephen
Legendre, Louis
Vijh, Ashok K.
Fontaine, Gilles
Brassard, Gilles
Prud'homme, Robert Emery
Hillaire-Marcel, Claude
Taillefer, Louis
Bell, Graham
Legendre, Pierre
Mysak, Lawrence A.
Prix Armand Frappier
Berlinguet, Louis
Genest, Jacques
Blais, Roger A.
Freedman, Samuel O.
Paquet, Jean-Guy
Skamene, Emil
Lacroix, Robert
Beaulieu, Charles-E.
Limoges, Camille
Décary, Francine
Labrie, Fernand
Prix Lionel Boulet
Zamboni, Robert
Coupal, Bernard
Bachynski, Morrel P.
Aïtcin, Pierre-Claude
Trottier, Lorne
Chornet, Esteban
Buijs, Henry
Guindon, Yvan
Prix Wilder Penfield
Scriver, Charles R.
de Champlain, Jacques
Krnjevic, Kresimir
Sourkes, Theodore L.
Fraser, Clarke F.
Davignon, Jean
Hamet, Pavel
Parent, André
Andermann, Frederik
Quirion, Rémi
Bergeron, Michel G.
Karpati, George
Leurs publications étaient-elles en
français? Impossible de le savoir
à la lecture des éloges officiels, muets
sur la question linguistique. Si c'était le cas, cela réconforterait grandement
les communautés francophones du ROC.
Ces compatriotes et scientifiques
distingués sont particuliêrement bien placés pour suggérer une réponse à la
question présentée ci-dessous au ministre Pelletier. Nous les invitons à nous
adresser leurs suggestions. L es pages de Science et Francophonie leur sont
ouvertes en tout respect des opinions de chacun.
**Qu'est-ce que le Gouvernement du Québec
devrait faire pour que les publications prestigieuses de nos découvreurs
scientifiques au Québec soient publiées prioritairement en français?
Adresses aitcin etc :
andre.parent@anm.ulaval.ca,,,
bcoupal@t2c2capital.com,,,
brassard@iro.umontreal.ca,,,
Esteban.Chornet@USherbrooke.ca,,,
fernand.labrie@crchul.ulaval.ca,,,
fontaine@astro.umontreal.ca,,,
henry.l.buijs@ca.abb.com,,,
hillaire-marcel.claude@uqam.ca,,,
jacques.de.champlain@umontreal.ca,,,
jacques.genest@muhc.mcgill.ca,,,
jean-guy.paquet@ino.ca,,,
jean.davignon@ircm.qc.ca,,,
John.Jonas@mcgill.ca,,,
julia.asselstine@cusm.mcgill.ca,,,
lawrence.mysak@mcgill.ca,,,
legendre@ere.umontreal.ca,,,
Louis.Taillefer@USherbrooke.ca,,,
michel.g.bergeron@crchul.ulaval.ca,,,
pavel.hamet@umontreal.ca,,,
pcaitcin@gci.usherb.ca,,,
Pierre.Legendre@pourquoipas.ifremer.fr,,,
re.prudhomme@umontreal.ca,,,
remi.quirion@douglas.mcgill,,,
rogerblais@sympatico.ca,,,
sandra.mcpherson@mcgill.ca,,,
stephen.hanessian@umontreal.ca,,,
kresimir.krnjevic@mcgill.ca,,, m.p.bachynski@mpbc.ca,,,
Robert.Zamboni@mcgill.ca,,
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Les écoles du Manitoba (1890)
"Now,
children..." Un rapprochement historique.
Quel est donc cet épisode de la vie
scolaire au Manitoba (que Henri Bergeron me raconta), alors que du jour au
lendemain, la mort dans l'âme, la maîtresse d'école se trouva contrainte de
cesser l'enseignement en français. Ce jour-là, la classe commença par ces
tristes mots et ce fut pour tout de bon. Les enfants durent apprendre à être
heureux quand même en anglais.
"Now,
children..."
"(Alors,
les enfants...)"
Je vois un rapprochement avec la
situation des savants québécois qui sont obligés de publier en anglais et qui
en sont récompensés.
Un extrait de Benoît Pelletier
ci-dessous, qui évoque.
"les
malheurs des auteurs scientifiques québécois qui doivent, presque par
nécessité, publier les résultats de leurs travaux en langue anglaise..."
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/docs/manitoba/groulx1.htm
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0005073
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Vers M. Benoît Pelletier 14III2007 16h50
Mercredi le 14 mars 2007
Monsieur Benoît Pelletier, Monsieur le
Ministre,
Je vous remercie de votre réponse
intéressante aux miennes. Aura-t'elle une suite et votre Collègue Mme Line
Beauchamp, ministre responsable de la Culture et des Communications aura-t'elle
donné une suite à la vôtre?
Étant candidat potentiel au Prix
Marie-Victorin 2007, j'ai d'autant plus de raisons et d'occasions d'éprouver
les préoccupations que vous mentionnez. Si je vous comprends bien, "un
juste équilibre aurait été atteint ... dans le monde de l'éducation". la
langue française primerait.. sauf, dites-vous, "cette question très
pertinente de la domination de l'anglais sur le monde scientifique".
Vous me surprenez, placeriez-vous donc le
monde scientifique, tel que dominé par l'anglais, en dehors du monde de
l'éducation et au dessus?
Je vois une mesure concrète dont
disposent les parlementaires et les ministères dans la règlementation du Prix
Marie-Victorin, établir une clause linguistique nouvelle : 25 points
supplémentaires lorsque les publications du curriculum sont en français.
L'influence d'une telle disposition sur
le monde scientifique, sur le monde de l'éducation, sur la vie en français
partout au Canada serait assurément considérable.
L'anglais en science est une vache
sacrée. Ce serait une superstition qui tomberait.
Avec mes salutations toutes amicales,
Pierre Demers, LISULF et Québécium
International,
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De M. Benoît Pelletier 30XI2006
Le ministre responsable des Affaires
intergouvernementales canadiennes, ... Québec, le 30 novembre 2006
...
Monsieur Demers,
Je vous remercie des bons mots que vous
m'avez fait parvenir le 7 novembre dernier relativement au lancement de la
nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne. Vous aurez
compris que celle-ci vise, pour l'essentiel;. à mieux soutenir les initiatives
et les projets promus par les communautés francophones et acadiennes du Canada.
Il s'agit d'une contribution importante du Gouvernement du Québec au
rayonnement de la langue française ailleurs au Canada, et ce dans plusieurs
secteurs d'activité, notamment et cela vous intéressera. j'en suis sûr, dans le
secteur des nouvelles technologies de l'information.
Par ailleurs, je partage vos
préoccupations quant à l'accessibilité générale des oeuvres scientifiques
produites en langue française, d'une part et. d'autre part, quant aux malheurs
des auteurs scientifiques québécois qui doivent, presque par nécessité, publier
les résultats de leurs travaux en langue anglaise pour espérer en faire
connaître le contenu le plus largement possible.
Nos combats des trente dernières années
ont surtout consisté à faire primer, au Québec, la langue française dans
l'administration publique, le monde de l'éducation, ainsi que la vie économique
et commerciale. Un juste équilibre ayant été atteint en ces domaines, il est
peut-être temps d'élargir la lutte et de la faire porter sur cette question
très pertinente de la domination de l'anglais sur le monde scientifique, les
communications électroniques et les technologies modernes.
Je me permets donc de faire suivre copie
de votre message à ma collègue, Mme Line Beauchamp, ministre responsable de la
Culture et des Communications et responsable de l'application de la Charte de
la langue française au Québec.
Je vous invite également à consulter plus
en détail la nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne
dans le site www.saic.gouv.qc.ca
... sentiments distingués.
(signé) Benoît Pelletier
c. c. : Mme Line Beauchamp, ministre
responsable de la Culture et des Communications ...
pcc/pd
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Vers M. Benoît Pelletier 9XI2006
M. Benoît Pelletier, il est 13h00 le
jeudi 9 novembre 2006; ministre responsable des Affaires intergouvernementales
canadiennes, de la Francophonie canadienne, de l'Accord sur le commerce
intérieur, de la Réforme des institutions démocratiques et de l'Accès à
l'information
Monsieur le Ministre,
Avant-hier, tout en vous félicitant de
vos démarches en faveur de la langue française et de son affirmation au QuÈbec
et au Canada, je vous écrivais ceci.
*PS. Demain le 8 novembre 2006, le Québec
couronnera par des Prix du Québec des scientifiques de chez nous. Les oeuvres
fondamentales des lauréats sont-elles écrites en français?
Aujourd'hui le 9 novembre 2006, la
réponse est connue. Elle est NON.
Alors, je me permets de vous rappeler
l'autre question que je vous posais avant-hier.
**Qu'allez vous faire pour que les
publications prestigieuses de nos decouvreurs scientifiques au Québec soient
publiées prioritairement en français?
Car, depuis un demi-siècle, nos
gouvernements successifs ont encouragé à cet égard la soumission de la pensée
scientifique et universitaire aux idéauxd'une politique impérialiste anglophone
étrangère. Peut-on espérer ajouter au rayonnement de la langue française tout en
négligeant de se servir de la langue française?
Avec mes salutations sincères à vous, à
Mme Dyanne Paquet-Brousseau qui m'a adressé sans délai un accusé de réception,
et à M. Olivier Marcil, directeur de cabinet, qui aura été mis au courant.
Pierre Demers, Président de la LISULF
c3410@er.uqam.ca
Projet Québécium
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La pompe et le giron 8XI2006
Le
Québec réintègre le giron de la francophonie canadienne Jean Charest et Benoît
Pelletier présentent la nouvelle politique québécoise. Le Devoir, mercredi 8
novembre 2006, par Dutrisac, Robert
http://www.vigile.net/article2766.html
-
Québec - Le gouvernement Charest a
dévoilé hier en grande pompe une nouvelle politique qui marque le retour du
Québec " dans le giron " de la francophonie canadienne.
Présentée par Louise Beaudoin, la
dernière politique du Québec à l’égard des communautés francophones et
acadiennes du Canada remonte à 1995.
En revanche, le porte-parole de
l’opposition officielle en matière de francophonie canadienne, Jonathan Valois,
a déploré que le Québec réintègre " le giron " de la francophonie
canadienne. " Le pire, c’est qu’on en est fiers. M. Pelletier nous dit que
nous sommes tous des Canadiens français. On remet entre les mains du
gouvernement fédéral une partie de notre autonomie qu’on avait depuis la
politique de 1995. On accepte d’être une parmi 10 communautés francophones du
Canada à cette table fédérale. "
-
Commentaires. "cette question très
pertinente de la domination de l'anglais sur le monde scientifique", comme
l'écrit M. le ministre, n'a pas fait surface dans la grande pompe du retour du
Québec " dans le giron" de la francophonie canadienne. Politiciens et
journalistes de toutes les couleurs y sont restés indifférents.
Dans un giron canadien idéal, les savants
francophones publieraient tranquillement leurs résultats en français.
Dans un Québec idéal, les Prix
scientifiques du Québec seraient attribuées de préférence ou exclusivement aux
oeuvres créées en langue française.
Giron canadien ou pas, la question posée
par la LISULF au ministre Benoît Pelletier reste entière : **Qu'allez vous
faire pour que les publications prestigieuses de nos découvreurs scientifiques
au Québec soient publiées prioritairement en français?
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De Dyanne Paquet-Brousseau 7XI2006 17h56
07 Nov 2006 17:56:53 -0500
From: "Dyanne Paquet-Brousseau"
<Dyanne.Paquet-Brousseau@mce.gouv.qc.ca> To: "PierreDemers"
<c3410@er.uqam.ca>
Subject: Rép. : Le Québec et la langue
française
Monsieur Demers,
J'ai bien reçu, par courrier
électronique, votre correspondance adressée à M. Benoît Pelletier, ministre
responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes, de la Francophonie
canadienne, de l'Accord sur le commerce intérieur, de la Réforme des
institutions démocratiques et de l'Accès à l'information, au sujet du français
dans les publications scientifiques.
Soyez assuré que M. le Ministre en
prendra connaissance avec beaucoup d'attention dans les plus brefs délais.
Cependant, je me permets d'en remettre copie à M. Olivier Marcil, directeur de
cabinet, pour son information et suivi approprié.
Je vous remercie de l'intérêt que vous
portez à la langue française, et vous prie d'accepter, Monsieur Demers, mes
meilleures salutations.
Dyanne Paquet-Brousseau
adjointe du Ministre et responsable de
l'agenda Cabinet du ministre responsable des
Affaires intergouvernementales
canadiennes, de la Francophonie canadienne,
de l'Accord sur le commerce intérieur,
de la Réforme des institutions
démocratiques et de l'Accès à l'information,
ministre responsable de la région de
l'Outaouais
Téléphone: (418) 646-5950
Télécopieur: (418) 643-8730
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Vers M. Benoît Pelletier, 7 XI 2006. 14h46
Date: Tue, 7 Nov 2006 14:46:07 -0500
To: ministre.saic@mce.gouv.qc.ca
Subject: Le Québec et la langue française
Cc: lM. Benoît Pelletier, il est 14h50 le mardi 7 novembre 2006
Monsieur le Ministre,
Je vous félicite de l'intérêt actif que
vous manifestez aujourd'hui même envers la langue française et son affirmation
au Québec et au Canada.
Qu'allez vous faire pour que les
publications prestigieuses de nos découvreurs scientifique au Québec soient
publiées prioritairement en français.
Avec mes salutations sincères.
Pierre Demers,Professeur honoraire
Président de la LISULF
Ligue internationale des scientifiques
pour l'usage de la langue française
PS. demain le 8 novembre 2006, le Québec
couronnera par des Prix du Québec des scientifiques de chez nous. Les oeuvres
fondamentales des lauréats sont-elles écrites en français? PD
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Un épilogue?
S'il en survient. Voyez les prochains
numéros.
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Faudrait-il que le Québec cesse de subventionner ses
universités anglophones?
Enquête. Jusqu'ici une réponse, celle de
Gaston Laurion.
À mon humble avis, ne
pas subventionner du tout les universités de langue anglaise serait
sans doute trop radical, ce qui ferait échouer toute campagne dans ce sens; ce
qu'il faut, selon moi, c'est ajuster les subventions au prorata de la population
de langue anglaise, ce qui déjà susciterait de fortes protestastion même chez
les nôtres. De cette façon toutefois nos universités, elles, seraient
suventionnées au prorata de la population de langue française, ce qui les
empêcherait d'avoir à sabrer dans leurs programmes, comme doit le faire, en ce
moment, l'UQAM pour diminuer son déficit.
Salve!
G.L. 4VIII2007
-
Il y a plusieurs années, Michel Moisan,
Prix du Québec, proposa que les 3 universités McGill, Bishop et Concordia
soient réunies en une seule.
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