YSDPDprixJPA2011.doc

Système du Québécium.

Prix Joseph-Papin-Archambault 2011.

Le français en sciences.

Yves Saint-Denis, RPS et Pierre Demers LISULF, EAPD.

Traduction interdite

23V2011, 3IX2011

Fig. 1. Publicité du Gala parue entre autres dans Le Devoir, p. A3 du 19 ou du 20 mai 2011

Sommaire. Le 23 mai dernier, en la Fête des Patriotes 2011, au Centre Antique à Montréal au cours du Gala des patriotes, organisé par le RPS Rassemblement pour un pays souverain, sous la présidence de son président Bruno Roy, en présence de plusieurs personnalités de la vie publique au Québec, eut lieu la remise du Prix Joseph-Papin-Archambault au lauréat 2011 Pierre Demers, parrainé par Yves Saint-Denis, en reconnaissance de l’œuvre du lauréat pour le français en science, notamment dans le système du Québécium. Voici les allocutions du parrain et du lauréat et des photos de l’événement.

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Fig. 2. Yves Saint-Denis, le 23 mai 2011, donnant lecture de son texte.

Yves Saint-Denis.

Remise du Prix Joseph-Papin-Archambault au physicien de réputation internationale, le Québécois quasi-centenaire Pierre Demers en ce lundi fête des Patriotes 23 mai 2011 par le RPS. (Regroupement pour un pays souverain).

Le Prix Joseph-Papin-Archambault a été ainsi désigné en l'honneur d'un Père Jésuite qui vécut de 1880 à 1966 et qui voua sa vie à la défense des droits nationaux du Canada-Français, notamment à la « Défense et [à l’]illustration de la langue française ».  Tel était le titre du Manifeste de la Pléïade, groupe des sept poètes de la Renaissance dirigés par Ronsard et dont Du Bellay était secrétaire.

Joseph Papin Archambault est l’initiateur, en 1913 du premier groupe de défense de la langue française, La Ligue des droits du français, l’ancêtre de L’Action Nationale actuelle, dans le sillon du premier congrès de la langue française tenu à Québec en 1912.  Le chercheur Gilles Rhéaume aime rappeler que le célèbre jésuite est un de ceux qui ont pavé la voie à la Charte de la langue française, la fameuse Loi 101 du regretté Dr Camille Laurin dont il sied ici de saluer bien bas l’œuvre et la mémoire.  

Avec Fernand Daoust comme 1^er lauréat de ce grand prix du Rassemblement pour un pays souverain, la gratitude que nos générations nourrissent à l’égard du Père Archambault s’inscrit dans le respect dû à la vérité.

L’exceptionnelle carrière du professeur Demers.

Vous présenter en quelques minutes seulement tout le bien que je pense du professeur Pierre Demers constitue un défi de taille tant sa vie et son œuvre sont hors du commun. En effet, ce quasi centenaire que nous honorons ce soir du Prix Joseph-Papin-Archambault, est non seulement toujours actif et productif, il est sur la ligne de front de notre combat national, notamment dans le dossier si déterminant pour la suite de l’histoire qu’est celui de l’avenir de langue française.

D’abord le professeur Demers est un grand scientifique, parmi les plus importants de l’histoire des sciences. Physicien de premier ordre, professeur émérite de l’Institut physique de l’Université de Montréal, il fut par ailleurs le seul francophone à avoir participé aux recherches et aux travaux qui ont conduit à la création de la bombe atomique. Au strict plan scientifique, son œuvre est unique et mériterait les plus grands honneurs. Par exemple, il a complété, corrigé et amélioré le tableau des éléments de Mendeleïev en proposant une nouvelle classification de ces fameux éléments, et ce en étudiant les propriétés électroniques de ces dits éléments. Sans entrer dans les détails, je suis docteur en lettres et non pas en physique, rappelons-nous que ce nouveau tableau des éléments a été baptisé le Québécium, ce qui montre à lui seul combien le patriotisme de ce grand savant est au centre de son œuvre. Le jour où le Québec se dotera d’un temple de la renommée scientifique, le nom du professeur Pierre Demers y apparaîtra à la suite du Frère Marie-Victorin, à coté des Armand Frappier et des Pierre Dansereau.

Le militant de la langue française.

Aujourd’hui toutefois c’est au militant et au Patriote que nous rendons hommage. Voici en quelques trop courtes phrases, une tentative de bilan de son action nationaliste et indépendantiste qui montre les liens entre notre lauréat de cette année et le Père Papin-Archambault dont le Prix du RPS rappelle si opportunément la mémoire.

Celui que nous honorons du Grand Prix Joseph-Papin-Archambault pour son exceptionnel engagement en faveur de la langue française est un fier Québécois qui s’est voué depuis des décennies à la défense et à la promotion de la langue française, ne ménageant aucun effort pour que la langue de Félix Leclerc, de Gaston Miron, de Jean-Marc Léger et de Gilles Vigneault occupe au Québec la place qui lui revient de droit.

Militant dans plusieurs organismes et associations patriotiques, le professeur Pierre Demers s’est particulièrement illustré dans La Ligue internationale des scientifiques pour l’usage de la langue française alors qu’au fil des ans, il a su rassembler autour de lui une pléïade de défenseurs du français, tant en France qu’au Québec. Chaque année, un hommage au grand Louis Pasteur est organisé par la LISULF afin de rappeler que ce grand scientifique, parmi les plus illustres de l’histoire des sciences, parlait français et publiait dans cette langue. Comme il est beau de voir le plus grand de nos physiciens québécois, nonagénaire depuis sept ans, brandir sa pancarte « Pasteur parlait français ! »

Je vous invite à accueillir chaleureusement le professeur Pierre Demers afin que lui soit remis cette haute distinction patriotique qu’est le Prix Papin-Archambault.

Yves Saint-Denis, Ph. D.

Membre de la Lisulf

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Pierre Demers.

M. le Président, Mme la présidente, distingués dignitaires et co-lauréats, chers amis,

Les sentiments se bousculent en moi au moment de préparer ces paroles.

J’essaierai, en moins de 10 minutes, de vous en livrer un sommaire au bénéfice des fins qui nous sont communes : le français, spécialement en sciences, l’indépendance du Québec.

Primo. D’abord sur l’éponyme du Prix, Joseph-Pépin-Archambault. Jésuite il était, or, après 3 années d’études primaires en France, j’ai étudié 9 années durant, de 1925 à 1933, aux collèges des Jésuites, Sainte-Marie puis Jean-de-Brébeuf et je l’ai peut-être frôlé, mais je n’en ai aucun souvenir. Il vivait probablement à la Maison Bellarmin rue Jarry et faisait son travail à sa manière, ne comportant pas contact particulier avec les élèves. De cette époque et plus tard, j’ai gardé un souvenir vivace de Bernard Taché et Louis-Marie, biologistes, Maurice Lamarche, philosophe et Paul Doncoeur, Thomas Migneault et Jacques Cousineau, théologiens.

En revanche, à cause de relations familiales et de voisinage à Outremont avenue McDougall, j’ai connu des proches et collaborateurs du Père Archambault et j’ai appris et partagé leurs idées novatrices : Henri Bourassa et sa famille, Omer Héroux et son fils Jean qui avait mon âge, André Laurendeau, Claude Labrecque qui fut missionnaire au Japon, Gaston Lavoisier, Roger Gariépy et André Dagenais avec lesquels j’ai entretenu de grandes espérances, un peu à la manière des grandes amitiés de Raïssa Maritain.

Secundo. Encouragé par l’amitié du chimiste Léon Lortie mon professeur à l’Université de Montréal, des philosphes Edmond Buron et Célestin Bouglé et par l’accueil de Frédéric Joliot-Curie, j’ai été élève de l’École Normale Supérieure rue d’Ulm en 1938 et j’ai travaillé avec l’équipe qui a découvert la possibilité de l’énergie atomique et de la bombe nucléaire. Puis j’ai poursuivi des recherches comme fonctionnaire fédéral dans les laboratoires atomiques de Montréal et de Chalk River, avant de devenir professeur à l’Université de Montréal, en activité de 1947 à 1980 et retraité depuis maintenant 31 ans.

Tertio. En 1979, avec des collègues et amis y compris de France et de Belgique, j’ai créé la Ligue Internationale des Scientiques pour l’Usage de la Langue Française LISULF et entrepris de rédiger le périodique Science et Francophonie dont le nom à lui seul est tout un programme, lequel j’ai alimenté par des recherches sur l’atome sous le vocable de Entreprise Autonome Pierre Demers, publiées exclusivement en français avec traduction interdite.

Quarto. J’essaie de tirer des conclusions de ce qui précède. Le respect de la liberté académique, de la liberté d’expression et de la liberté de commerce, voilà de beaux et bons principes et il est bon qu’ils s’appliquent à nos scientifiques universitaires. De même, et c’est l’actualité internationale de nos jours, le respect de la femme et en général des droits de la vie humaine.

Mais les meilleurs principes requièrent modération en considération du bien du peuple (qu’invoquaient les fondateurs de la Société Saint Jean Baptiste en 1834). Garrotés par le carcan financier de la tutelle fédérale, nos scientifiques sont véritablement captifs d’un système dont le Gouvernement de Québec s’accommode par impuissance, routine et ignorance à la fois.

Le salut de nos scientifiques ne peut venir de leur seule communauté, forcée, croient-ils, pour survivre, de recourir à la bienveillance charitable fédérale, seule compétente, laquelle ne comprendra pas si c’est en français.

Or l’important en science pour nous est de penser et de s’exprimer aisément et en toute confiance en soi, et ce n’est possible pour nous qu’en français. Puis de prendre date au bénéfice de la nation québécoise.

La toile internet nous appartient comme à quiconque et rien n’empêche nos scientifiques de l’utiliser assidument pour publier leurs découvertes. C’est ce que j’essaie de pratiquer depuis plus de 10 ans. Je prétends hautement donner l’exemple, je ne prétends pas être parfait. Je dis aux collègues : faites bien et mieux que moi si vous pouvez, mais faites en français, pour le bénéfice premier de notre nation et non des nations dominées par la langue anglaise.

Le salut de nos scientifiques viendra selon moi d’une semonce énergique par l’extérieur de leur propre collectivité : des artistes, des littérateurs, des politiciens. Pourquoi le Québec s’acharne-t’il à distribuer des Prix du Québec en sciences pour des publications en anglais, alors qu’il affirme le français langue officielle?

Un virage au français de nos scientifiques pourrait aider immensément notre virage à l’indépendance. J’encourage tous mes lecteurs et auditeurs à œuvrer à ces virages.

Vive le français en sciences, vive l’indépendance du Québec!

Merci aux organisateurs, à mes camarades et amis de la LISULF, à mon parrain Yves Saint-Denis.

Car, PASTEUR PARLAIT FRANÇAIS !

(Applaudissements.)

J’ajoute un mot pour vous recommander une marche pour le français place du Panthéon le samedi 18 juin à 14h30 à Paris organisée par l’ex-Ambassadeur Albert Salon. Cherchez «Avenir de la Langue Française» sur la toile.

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Fig. 3. Pierre Demers, Diner-Gala des Patriotes le 23 mai 2011. Marque-place aimablement autographié par Gilles Rhéaume, Bernard Landry, Pauline Marois et Gilles Paquette

Fig. 4. Ma famille immédiate était invitée à ce Gala. C’est ainsi que je fus entouré de 2 de mes petites filles Shani et Èliane Demers. La fleur de l’âge.

Fig. 5. Bruno Roy, Président du MPS, entouré de Gilles Rhéaume à sa droite et de Yves Saint-Denis à sa gauche. Le vendredi 29 avril 2011, à l’issue d’une réunion du Bureau de la LISULF à son siège social. Trio23.png

Fig. 6. Le Prix Denis-Papin-Archambault 2011 du RPS Rassemblement pour un pays souverain.

« Prix Joseph-Papin-Archambault 2011 Le Rassemblement pour un pays souverain décerne le Prix Denis-Papin-Archambault 2011 à Monsieur Pierre Demers pour sa grande contribution à la défense et à la promotion de la langue française. »

PplaquePrix28.png

Références

1. Presse Canadienne, Un gala des patriotes sans Gilles Duceppe, 23 mai 2011 à 11h43, Mis à jour le 23 mai 2011 à 22h28

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201105/23/01-4401988-un-gala-des-patriotes-sans-gilles-duceppe.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4402140_article_POS1

2. Benoît Roy 2011, en la Fête des Patriotes, le 23 mai à Montréal, Président du Rassemblement pour un Pays Souverain, a remis le Prix Joseph Papin-Archambault 2011 à Pierre Demers, au cours du Gala de ce Rassemblement, au Centre Buffet Antique.

3. Centre Buffet Antique, 6086 Rue Sherbrooke E, Montréal, QC H1N 1C1

4. Crédits photos Fig. 1, RPS; Figs. 2, 3, 4 ,Thierry Leroux-Demers; 5, S&F; 6, Patrick Demers.

5. Louise Harel 2011, Ville de Montréal, Lettre du 21 mai 2011, HarelVdMon6VII2011296.jpg

5. Louis-François Bélanger 2011, courriel.

Le 21 mai 11 à 21:05, Louis-François Bélanger a écrit :

Bonsoir M. Demers,

Mes plus sincères félicitations pour ce prix et ce discours, à la hauteur de l'homme que vous êtes, à la fois humble et fidèle, dévoué et passionné, intègre et inspirant. Je vous redis toute mon admiration et vous réitère mon appui.

Mes plus cordiales salutations.

au plaisir de vous revoir,

Bonne fête nationale des Patriotes et bon gala!

Louis-François Bélanger.

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