Remise du Prix Joseph-Papin-Archambault

au physicien de réputation internationale,

le Québécois quasi-centenaire Pierre Demers

en ce lundi fête des Patriotes 23 mai 2011

par le RPS (Regroupement pour un pays souverain)

Le Prix Joseph-Papin-Archambault qui vécut de 1880 à 1966, a été ainsi désigné en l'honneur d'un Père Jésuite qui voua sa vie à la défense des droits nationaux du Canada-Français, notamment à la « Défense et [à l’]illustration de la langue française ».  Tel était le titre du Manifeste de la Pléïade, groupe des sept poètes de la Renaissance dirigés par Ronsard et dont Du Bellay était secrétaire.

Joseph Papin Archambault est l’initiateur, en 1913 du premier groupe de défense de la langue française, La Ligue des droits du français, l’ancêtre de L’Action Nationale actuelle, dans le sillon du premier congrès de la langue française tenu à Québec en 1912.  Le chercheur Gilles Rhéaume aime rappeler que le célèbre jésuite est un de ceux qui ont pavé la voie à la Charte de la langue française, la fameuse Loi 101 du regretté Dr Camille Laurin dont il sied ici de saluer bien bas l’œuvre et la mémoire.  

Avec Fernand Daoust comme 1^er lauréat de ce grand prix du Rassemblement pour un pays souverain, la gratitude que nos générations nourrissent à l’égard du Père Archambault s’inscrit dans le respect dû à la vérité.

L’exceptionnelle carrière du professeur Demers

Vous présenter en quelques minutes seulement tout le bien que je pense du professeur Pierre Demers constitue un défi de taille tant sa vie et son œuvre sont hors du commun. En effet, ce quasi centenaire que nous honorons ce soir du Prix Joseph-Papin-Archambault, est non seulement toujours actif et productif, il est sur la ligne de front de notre combat national, notamment dans le dossier si déterminant pour la suite de l’histoire qu’est celui de l’avenir de langue française.

D’abord le professeur Demers est un grand scientifique, parmi les plus importants de l’histoire des sciences. Physicien de premier ordre, professeur émérite de l’Institut physique de l’Université de Montréal, il fut par ailleurs le seul francophone à avoir participé aux recherches et aux travaux qui ont conduit à la création de la bombe atomique. Au strict plan scientifique, son œuvre est unique et mériterait les plus grands honneurs. Par exemple, il a complété, corrigé et amélioré le tableau des éléments de Mendeleïev en proposant une nouvelle classification de ces fameux éléments, et ce en étudiant les propriétés électroniques de ces dits éléments. Sans entrer dans les détails, je suis docteur en lettres et non pas en physique, rappelons-nous que ce nouveau tableau des éléments a été baptisé le Québécium, ce qui montre à lui seul combien le patriotisme de ce grand savant est au centre de son œuvre. Le jour où le Québec se dotera d’un temple de la renommée scientifique, le nom du professeur Pierre Demers y apparaîtra à la suite du Frère Marie-Victorin, à coté des Armand Frappier et des Pierre Dansereau.

Le militant de la langue française

Aujourd’hui toutefois c’est au militant et au Patriote que nous rendons hommage. Voici en quelques trop courtes phrases, une tentative de bilan de son action nationaliste et indépendantiste qui montre les liens entre notre lauréat de cette année et le Père Papin-Archambault dont le Prix du RPS rappelle si opportunément la mémoire.

Celui que nous honorons du Grand Prix Joseph-Papin-Archambault pour son exceptionnel engagement en faveur de la langue française est un fier Québécois qui s’est voué depuis des décennies à la défense et à la promotion de la langue française, ne ménageant aucun effort pour que la langue de Félix Leclerc, de Gaston Miron, de Jean-Marc Léger et de Gilles Vigneault occupe au Québec la place qui lui revient de droit.

Militant dans plusieurs organismes et associations patriotiques, le professeur Pierre Demers s’est particulièrement illustré dans La Ligue internationale des scientifiques pour l’usage de la langue française alors qu’au fil des ans, il a su rassembler autour de lui une pléïade de défenseurs du français, tant en France qu’au Québec. Chaque année, un hommage au grand Louis Pasteur est organisé par la LISULF afin de rappeler que ce grand scientifique, parmi les plus illustres de l’histoire des sciences, parlait français et publiait dans cette langue. Comme il est beau de voir le plus grand de nos physiciens québécois, nonagénaire depuis sept ans, brandir sa pancarte « Pasteur parlait français ! »

Je vous invite à accueillir chaleureusement le professeur Pierre Demers afin que lui soit remis cette haute distinction patriotique qu’est le Prix Papin-Archambault.

Yves Saint-Denis, Ph. D.

Membre de la Lisulf