Dans ce qui précède, la formule du Québécium se présente selon une seule dimension, avec toutefois des fragmentations et une exploitation des disponibilités de la feuille de papier ou de l'écran par des retours à la ligne et des mises en regard en colonnes, ce qui constitue une représentation bidimensionnelle non formalisée. De plus, plusieurs des groupements réalisés contiennent un nombre de termes indidivuels répondant au carré d'un nombre entier, ce qui suggère le recours à la géométrie du carré.Voyons maintenant comment les représentations bidimensionnelles peuvent nous servir : exploitation des mises en regard, géométrie des carrés. Voici d'abord quelques notions mathématiques utiles sur les matrices, les tableaux, les équerres et les couronnes.
Une
matrice
bidimensionnelle
est
un
ensemble
d'objets
ordonné
en
lignes
et
en
colonnes,
emplissant
un
espace
rectangulaire.
Ainsi,
une
matrice
5X7
a
5
lignes,
7 colonnes
et
35 objets.
Chaque
objet occupant
une
case carrée,
une
matrice
occupe
une
grille,
comme
dans les
mots croisés.
Figure
2.1.
Figure 2.1.
Matrice 5X7.
Un alignement unidimensionnel d'objets comme celui du Tableau 2.2 est une matrice d'une ligne avec autant de colonnes qu'il y a d'objets, c'est une matrice ligne.Figure 2.2.
Figure
2.2.
Matrice
ligne 1X118.
Figure 2.3. Matrice
carrée 5X5.
Une matrice
ayant
un nombre
pair
de lignes
et
de colonnes
peut
se décomposer
en 4
matrices
quadrants égales
qu'on peut
désigner
par
les
points intermédiaires des
points
cardinaux NO,
NE,
SE,
SO.
Figure 2.4.
Figure 2.4. Décomposition d'une
matrice
paire-paire en
4 quadrants, composition d'une matrice paire-paire
par
4 quadrants.
Figure 2.5.
Matrice
symétrique 5X5.
Dans une
matrice
diagonale unité,
les
cases
de
la diagonale
principale renferment l'unité,
les
autres
sont
vides.Dans
la
matrice
diagonale unité inverse,
les
cases de
la
diagonale
NESO
renferment l'unité,
les
autres
cases
sont vides.
Figure
2.6.
Figure
2.6.
Matrice
diagonale unité, matrice
diagonale unité inverse.
Les matrices
se prêtent à
des
opérations
de symétrie.
Les
résultats, que
nous
appellerons
des
retournements non
superposables l'un
à l'autre
par
des
translations,
sont au
nombre
de
8
dans le
cas
le
plus général d'une
matrice
non
symétrique. Quatre
de
ces
retournements peuvent
s'obteni par
des
rotations
de pi/2
dans
le
plan, les
autres requièrent
en outre
une
opération
de symétrie
par
rapport
aux
droites
NS,
OE,
NOSE
ou
NESO.
Dans
le
cas
des
matrices symétriques,
on
compte
4 retournements,
qui
peuvent
tous s'obtenir
par
des
rotations
dans
le plan. Figures
2.7, 2.8.
Figure
2.7.
Les
8 retournements
d'une matrice
carrée,
cas
général.
Figure
2.8.
Les
4 retournements
d'une matrice
carrée
symétrique.
Une opération habituelle dans la théorie des matrices peut nous servir, c'est la multiplication d'une matrice carrée multiplicande que nous supposons non symétrique afin d'examiner le cas général, par une matrice carrée diagonale unité inverse multiplicatrice. Cette opération fait passer la matrice multiplicande du retournement identité à un retournement qui n'est pas accessible par une rotation dans le plan. Voici comment se symbolise cette opération, qui équivaut à une opération symétrie par rapport à la droite NS. Figure2.9.
Figure
2.9. Multiplication
d'une matrice
par
une
matrice
unité inverse.
Notation algébrique avec
indices
affectant
la
lettre a,
notation
omettant la
lettre
a; notation
libre
pour la
multiplication d'une
autre matrice.
Figure
2.10. Tableau.
Tableau
inscrit
dans
une
matrice
6X8.
Un alignement
unidimensionnel
d'objets
comme
celui du
Tableau
2.2
est
aussi
bien
un tableau
d'une
ligne
et
118
objets
et
ce
tableau
peut
se
remplacer
par
une
matrice
disons
carrée
de
118
lignes
et
118
colonnes,
117
lignes restant
vides. Figure
2.11.
Figure
2.11. Matrice
118X118, 117 lignes
vides.
Ne
pas confondre
tableau matriciel
comme ci-dessus et
tableau
rédactionnel.
Une équerre est un ensemble continu de cases dans un tableau, qui comporte une case centrale et deux bras autour d'elle : un bras comprend toutes les cases s'étendant horizontalement soit à droite soit à gauche jusqu'à la limite du tableau, et l'autre bras comprend toutes les cases s'étendant verticalement, soit vers le haut soit vers le bas jusqu'à la limite du tableau. Nous appellerons cases latérales les cases de ces bras. L'aspect est ainsi celui d'une équerre de menuisier. Une équerre peut exister isolément et constitue alors à elle seule un tableau. Une équerre peut se caractériser par la longueur de ses 2 bras, par exemple (2, -4) si un bras mesure 2 cases vers la droite et 4 cases vers le bas. Fig. 2.12.
Fig.
2.12. Équerre
(2,-4)
dans
un
tableau,
équerre
(2,
-4)
isolée.
On peut
attribuer
une
largeur
et
une
hauteur
à
une
équerre.
Ainsi,
pour l'équerre
(2,-4),
la
largeur
vaut 3
cases
et
la hauteur
vaut
5 cases.
Une
équerre symétrique
géométriquement peut
s'appeler équerre carrée.
Elle possède
2L cases latérales. Nous
admettrons l'équerre
symétrique avec
L
=
0,
qui
ne comporte
qu'une case.
Une
équerre symétrique
géométriquement renferme
un
nombre impair
2L+1
de cases,
embrasse L2 cases
et détermine
une
matrice
carrée
de (L+1)2 cases,
ayant
L+1
cases
de côté. Figure
2.13.
Figure
2.13.
Une
équerre
L
=
4
renferme
9
cases, embrasse
16
cases
et détermine
une
matrice
carrée
ayant 5
cases
de côté
et possédant
25 cases.
Une
telle
équerre enferme
L
autres équerres
symétriques,
la
plus
petite
ayant des
bras
nuls.
Le total
des
cases
de la
matrice
déterminée, pour
L
>
0,
est (2L+1)
..
+1.
Ce total
est
la
somme des
nombres
impairs
consécutifs de
2L+1
à
1. On
comprend
ainsi mieux
le
nom
de nombres
carrés donné à
la
suite des
nombres
impairs, chacun
correspondant à
une
équerre carrée.
Toute matrice
carrée renferme
un
nombre de
cases
carré d'entier,
et
elle
se décompose
en équerres
dont le
nombre
de
cases représente les
nombres
carrés jusqu'à
2L+1.
Étant
donné
la notion
de
tableau, une
équerre
L =
1
peut
se définir
en peu
de
mots
:
ensemble
continu
de 3
cases
non
alignéesformant
un
tableau.
Figure
2.14.
4 équerres
emboîtées,
matrice
4X4,
nombres
impairs
1,
3,
5,
7.
On peut
composer
et décomposer des
matrices carrées
en jouant
sur
l'emboîtage
d'équerres
de valeurs
de
L successives.
Une
matrice
non
carrée
ne
se décompose
pas
en
équerres
emboîtée
régulièrement.
Figure 2.14.
Fig.
2.15.
Couronne
formée
par
4
équerres
L
=
0.
Couronne
formée
par
4
équerres
L
=
1.
Figure
2.16.
Aspect de
grilles
ayant
1, 2,
3,
4,
6
et
8 cases
de côté.
Le problème
se pose
alors
de
placer les
termes
dans
les
différentes cases.
Il
noussuffit
d'envisager
les
demi-périodes et
les
grilles
correspondantes
ayant
1,
2,
3
ou
4 cases
de côté, les
autres
grilles
résultant
de l'association
de celles-ci.
Une
aide à
cette
fin
provient
de
la notion d'équerre. Nous
n'envisageons que
des
grilles
carrées
et des
équerres
symétriques.
Puisque les demi-sous-couches ont 2l+1 soit 1, 3, 5 ou 7 termes, avec l = 0, 1, 2 ou 3, il est tout indiqué de les représenter sous l'aspect des équerres correspondantes ayant L = 0, 1, 2 ou 3. Les nombres quantiques l et les nombres L décrivant les équerres symétriques géométriquement co&itrem;ncident. Nous convenons de créer une grille carrée pour chaque demi-période et une équerre pour chaque demi-sous-couche représentéepar une ligne du Tableau 2.6. Parexemple, la demi-période 5, par des translations horizontales et verticales des termes individuels, donne deux équerres L = 1 et 0 et une grille de 2 cases de côté. La translation verticale est possible parce que nous faisons usage de bidimensionnalité. L'opération est particulièrement évidente lorsqu'on abrège l'écriture des termes individuels en ne conservant que les lettres symboles des valeurs du quantum azimutal. Fig. 2.17.
Figure
2.17.
Passage
d'une
dimension à
deux, création
d'une
équerre.
Écriture
complète
des
termes,
écritures
abrégées.
 
; L'opération de
la
figure
2.17 comporte
une
étape essentielle
au passage
de
la représentation uni-
à
la représentation bi-dimensionnelle
: c'est
la
translation
verticale
de certains
termes d'une
ligne. Associéeà
des
translations horizontales,
elle équivaut
à
un rabattement
à pi/2
ou
au
pliage d'une
ligne
de
3 termes
p
de manière à créer
une
équerre
L =
1 qui
emboîte
le terme
s équerre
L
=
0
Si on recommence ces opérations sur les sous-périodescontenant des lignes d et f, des translations verticales sont nécessaires pour créer des équerresd et f à partir de ces lignes. L'agencement des lignes du Tableau 2.6 nous rend maintenant service.
Des équerres carrées s'emboîtent de la sorte pour présenter chaque demi-période sous la forme d'une matrice. Dans une écriture abrégée, l'opération occupe un diagramme unique, conduisant à une matrice unique, réduite au besoin par suppression des cases f, des cases f et d ou des cases f, d et p, et aux retournements près. C'est une matrice type. Elle contient 16 cases. Figure 2.18.
Figure
2.18.Équerres emboîtables produisant
une
matrice
type convenant
à chaque demi-période.
Une
strate
contient 4
telles matrices.
Les
matrices
types
s'associent
4
par
4 pour
former
une
strate
(une
matrice
strate).
Chacune
est
un
quadrant
se logeant
dans
l'un des
angles
droits
déterminés par
les
axes
NS
et OE
de
la
strate.
Elles
méritent
bien le
nom
de
quadrants. Une
strate
renferme
64
cases
sous réserve
de
réductions.
Il nous faut décrire les retournements des quadrants et les placements des termes individuels dans les cases de chaque quadrant. Nous supposons que les termes individuels restent confinés à leurs équerres d'origine.
Retournements.Ils sont ceux d'une matrice symétrique, pour autant que nous supposons l'équivalence, à l'intérieur d'une strate, entre tous les termes f, d, p et s, respectivement. Ils sont donc au nombre de 4 et ils diffèrent par un certain nombre de fois l'effet d'un verseur pi/2, en référence à la figure 2.8. Figure 2.19.
Fig.
2.19.
Les
4
retournements
des
quadrants.
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