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Fig. 240. Dimitri Ivanovitch Mendeleev (1834-1907).

Le but de ce bref chapitre est de faire réfléchir à cette sorte de légende pieuse qui entoure l'oeuvre de Mendeleev. Sa périodicité est célébrée dans toutes les langues du monde. Vu l'état des connaissances en 1871, c'était une hypothèse plausible et admirable. C'est devenu un abus de langage lorsque furent découverts, à la fin du 19e siècle, les gaz rares qui marquaient des "périodes" de longueurs indubitablement inégales. Ces inégalités sont devenues flagrantes depuis le milieu du 20e siécle, et depuis ce temps il faut parler de périodes dont la plus courte contient 2 éléments et la plus longue 32 ou même 50 éléments.

Le tableau de Mendeleev n'est pas périodique au sens scientifique du mot. Faut-il lui conserver ce qualificatif?

En présentant sa nouvelle classification en 1973, Francis Perrin parlait plutôt de récurrences.

Le tableau de Mendeleev présente des récurrences et des répétitions; il n'est pas périodique, du moins pas dans son entier. Cependant il est juste de dire qu'il contient un tableau véritablement périodique de 48 éléments. Le voici à la figure 240.

Faisant abstraction des éléments mis à part et des éléments de transition, nous figurons dans un tableau compact les 48 éléments réguliers. Une périodicité de période octave y est manifeste pour les gaz rares et les alcalins etc. Figure 241.

Fig. 241. Le seul tableau véritablement périodique des éléments de Mendeleev. Familles chimiques et colonnes. Èléments réguliers seuls. 48 éléments jusqu'au québécium 118.

On voit que la grille rectangulaire est bien adaptée à cette sélection d'éléments et qu'elle ne présente pas de cases vides suggestives d'éléments nouveaux inexistants.

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